Croc’Salaire Le quart de NR repoussé avec un double café !

En juin, l’annonce des dernières propositions des directions sur la refonte de la grille des salaires des IEG a fait l’effet d’une bombe à Enedis. Les salariés, déjà mal traités du point de vue de leur reconnaissance professionnelle, ont vécu comme une provocation la perspective de voir le montant d’un avancement au choix (un Niveau de Rémunération = NR) divisé par 2. Pour faire échec à ce projet, la mobilisation du plus grand nombre de collègues s’imposait, quelle qu’en soit la forme…

Le constat est unanime sur le manque de NR !

Leur nombre ne cesse de diminuer et une grande partie est en plus détournée au profit de la mobilité imposée, au détriment de la reconnaissance pour ceux qui font leur travail mais qui ne souhaitent pas « faire les toupies » au gré des besoins de compétences. Un constat partagé, attisé par des situations professionnelles qui ne cessent de se dégrader : charge de travail qui explose, manque chronique d’emplois, reconnaissance en panne, perspectives de carrière hypothétiques… Si l’ouverture de négociations sur « la modernisation » de la grille de salaire pouvait, à juste titre, nourrir des espoirs, que nenni, il n’en est rien !

Nul besoin d’argumenter longtemps pour convaincre les collègues

Les propositions de la direction ne répondaient ni aux besoins, ni aux attentes exprimées par l’ensemble des maîtrises et des cadres des entreprises des IEG… même les plus jeunes, qui n’ont pourtant pas connu la belle époque des NR à 5 %, résumaient bien la situation : « ils vous ont fait le coup des 1/2 NR, maintenant ils veulent nous faire le coup du 1/4 de NR ! ».

Des échanges qui révèlent que malgré les luttes et les victoires sur les salaires de 2022, cette question des salaires reste d’actualité et nombreux sont ceux qui ont du mal à se projeter sur l’avenir, et pas uniquement sur l’aspect professionnel (instabilité politique, perspectives sociales…). Pas d’autre choix alors que de nous mobiliser dans toutes les entreprises des IEG pour faire entendre raison à nos directions. D’où l’idée d’une forme, autre, qui permette au plus grand nombre d’exprimer son refus de l’évolution proposée, mais aussi de faire entendre son mécontentement sur sa situation professionnelle.

Une table, une machine à café, une centaine de petits gâteaux

Ce jeudi 20 juin à 9 h 30, des drapeaux, des affiches de l’Ufict- CGT au pied de l’immeuble Enedis à Montpellier, sous une pluie battante. Mais malgré la pluie, pas assez de gâteaux et de café pour contenter la centaine d’agents au rendez-vous !

Voir évoluer la grille de salaire pour que le travail soit enfin reconnu

Si tous n’étaient pas en grève, nombreux sont ceux qui ont profité de leur pause pour s’exprimer, pour certains la bouche pleine, sur leur volonté de voir évoluer la grille de salaire, pour que leur travail soit enfin reconnu. Et cette mobilisation a été gagnante puisque les employeurs ont annoncé la suspension des négociations. Une belle démonstration que la lutte, quelle qu’en soit sa forme – quand elle permet d’y associer le plus grand nombre – ça marche !

La lutte, quelle qu’en soit sa forme, et qui associe le plus grand nombre : ça marche !

Tout en restant lucides, ne surestimant pas l’impact de cette initiative sur le résultat obtenu, il reste que le sentiment de victoire est bien là et 5 nouvelles adhésions le confirment !

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