EDF entreprise d’armement ?

Le lundi 18 mars, le Ministre de la Défense était en « manœuvre » à la centrale de Civaux. Objectif : acter l’utilisation de ce réacteur nucléaire civil pour produire du tritium à visée militaire, dans le but de fabriquer des armes nucléaires. Cette visite, aussi secrète qu’impromptue, s’est faite sans la présence du PDG, ni celle de la CGT qui n’a pas manqué de protester aussi bien sur le fond que sur la forme, argumentant ne pas vouloir « se plier à un ministre mystère annoncé sur un sujet secret »

La CGT réaffirme son attachement syndical et historique à la paix

Viscéralement opposée à la guerre, qu’elle soit en Ukraine, à Gaza, et partout dans le monde, fruit de politiques capitalistes effrénées dont les peuples et les salariés sont les premières victimes, la CGT reste défenseuse d’un cessez-le-feu, et pour l’arrêt de la livraison d’armes. D’autant que le contexte actuel de crise économique, sociale et environnementale, est aggravé par les récentes annonces bellicistes du Président Macron qui évoque jusqu’à l’envoi de troupes en Ukraine. Une escalade en vue des élections européennes à venir ?

La CGT est viscéralement opposée à la guerre en Ukraine, à Gaza et partout dans le monde

Contraindre EDF à basculer dans l’industrie de l’armement même pour fabriquer des « éléments » de bombes, c’est contradictoire avec ses missions de service public, de production, de transport, de distribution et de commercialisation d’électricité, destinées au bien-être et à la vie de la Nation. Même si l’état possède désormais 100 % de la propriété d’EDF, que le Ministre de tutelle s’invite dans ses instances dirigeantes, EDF n’est pas pour autant une entreprise d’État mise au pas du pouvoir en place. Rien dans sa raison d’être ne justifie qu’elle devienne une entreprise d’armement sur ordre de l’État, ni qu’elle contribue directement à la fabrication d’armes. Ce président va-t-en guerre n’a pas à entraîner EDF dans sa dérive autoritaire en lui imposant de signer une convention militaire entre l’État, le CEA et EDF.

Ce gouvernement détruit méthodiquement tous les services publics

Avec des crédits militaires déjà pharaoniques et en constante augmentation, il est préoccupant que la Défense n’ait d’autres solutions que de s’en remettre à des entre- prises civiles pour assurer la continuité des activités militaires… Cette décision est brutale et contraire au pacifisme des salariés d’EDF. Combinée à l’obstination et la précipitation avec laquelle le gouvernement organise la fusion de l’IRSN et de l’ASN, ce sont des marqueurs inquiétants de la politique de notre gouvernement. Pouvons-nous être rassurés quant à la sûreté du nucléaire civil tout comme celle du nucléaire militaire ?

La FNME-CGT condamne cette décision

La FNME condamne évidemment cette décision de vouloir « installer un service d’irradiation de matériaux » sur le site de la centrale nucléaire de Civaux et exige que la France ratifie dès maintenant la résolution de l’ONU en faveur du désarmement notamment nucléaire. La CGT locale estime quant à elle, qu’avec une telle décision et dans le climat de guerre actuel, ce gouvernement vient de mettre une cible dans le dos de tous les salariés de la centrale, de leurs familles, mais aussi des habitants du périmètre…

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