A l’appel de l’intersyndicale, les salarié.e.s du groupe EDF – mais aussi ceux d’autres entreprises de la Branche des IEG, comme à Engie ou encore au GRT Gaz – se sont fortement mobilisés ce 19 septembre. Le taux de gréviste a dépassé 50% des effectifs présents dans nombre de secteurs, comme le nucléaire, l’unité nationale comptable ou encore les Directions Régionales d’Enedis.
Le message est clair, les salarié.e.s ne veulent pas de ce projet dénoncé par l’ensemble des organisations syndicales. Les taux de grévistes démontrent que ce projet ne remporte pas non plus l’adhésion de l’encadrement, fortement mobilisé lui aussi.
C’est un coup dur pour les directions qui sont à l’œuvre depuis juin pour convaincre les salariés du bien-fondé de ce projet de démantèlement de l’entreprise. Malgré leur communication, notamment auprès des managers, avec des « messages clés », ou des questions-réponses… ils ont échoué.
L’encadrement n’est pas dupe et rien ne justifie un tel projet.
Déjà échaudés par l’impact au quotidien de la dérèglementation de l’énergie, ou par l’exemple d’Engie, les salariés ont pris conscience qu’Hercule ne porte aucune ambition de développement industriel, ou de réponse aux besoins de la Nation. Ce sont seulement des objectifs financiers de court terme qui guident ce projet au détriment des salariés, des usagers et des enjeux climatiques. La mise en danger de l’entreprise et du service public par ce projet scélérat est inconcevable.
Le 19 septembre, partout sur le territoire, élus, préfets, directions locales ont été interpellés pour dénoncer Hercule. Les médias présents sur de nombreux rassemblements ont relayé les informations sur les différentes initiatives. Des baisses de charge de 9% de la production électrique ont été enregistrées.
C’est dans ce contexte qu’une délégation intersyndicale a été reçue par des conseillers de la Ministre de la Transition écologique et solidaire.
Déstabilisés par le rapport de force imposé par les nombreux salariés en grève, les conseillers ont signifié qu’une rencontre avec Mme la Ministre en personne aurait lieu d’ici quelques jours.
Forte du soutien des salariés mobilisés l’intersyndicale met en demeure le gouvernement et la direction d’EDF de retirer définitivement le projet Hercule.
Sans le retrait d’ici le 10 octobre, un nouvel appel à la grève sera lancé, pour gagner un véritable projet industriel répondant aux besoins de la Nation.
L’Ufict-CGT Mines Énergie invite l’ensemble des salarié.e.s des IEG à maintenir leur mobilisation pour empêcher toute forme d’attaque visant à affaiblir l’entreprise ou nos droits.
Entre Hercule et la réforme des retraites, les mois à venir s’annoncent mouvementés. Nous, salariés sommes tous dépendants les uns des autres. Si l’un perd, tous perdront. Alors prenons ensemble nos responsabilités.
L’Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens de l’Énergie et des Mines CGT salue l’engagement des salariés et les invite à rester vigilants dans les jours qui viennent.
Montreuil, le 23 septembre 2019.