Ce 13 mars restera dans l’histoire avec une mobilisation très forte de l’ensemble des hydrauliciennes et hydrauliciens, que se soit au rassemblement strasbourgeois avec des agents d’EDF, de la SHEM et de la CNR, ou partout sur le territoire avec des reprises en main de l’outil de travail portées par la FNME CGT. Cela a permis d’avoir un impact significatif auprès des députés français et européens, d’être reçu par différents parlementaires et par le groupe Gauche Unitaire Européenne qui va porter une motion signée par ses 51 eurodéputés.
A l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, CFE et CFDT, plus de 500 hydrauliciens, venus en bus depuis l’ensemble de tout le territoire, s’étaient donné rendez-vous au Parlement européen de Strasbourg pour s’opposer à la mise en concurrence des concessions hydro-électriques.
Cette lutte va permettre de réactiver le débat au Parlement européen.
D’autre part, l’impact médiatique a été sans précèdent, même s’il ne reflète pas toujours notre message.
En parallèle de ce déplacement, un fort taux de gréviste à la production hydraulique ( plus de 70% à EDF SA ), et des dizaines de piquets de grève se sont constitués dans les installations, coupant la production d’électricité à hauteur de 2500 MW.
La forte médiatisation de cet événement et des enjeux à venir pour les usages de l’eau et l’hydro-électricité montrent l’attachement de la population à leurs barrages.
Tout concourt à dire que le projet du gouvernement est rejeté en bloc et que les travailleurs de l’hydro-électricité sont mobilisés pour trouver d’autres solutions que celles de la privatisation des barrages !
C’est en ce sens que la FNME CGT et ses militants ont présenté un projet alternatif de Service Public de l’eau, avec les textes européens sous la forme de Service d’Intérêt Général.
Si certains semblent sceptiques, c’est certainement qu’ils espéraient gagner des fortunes dans un monde concurrentiel, directement sur le dos des usagers, qui par le paiement de ses factures d’électricité a investi massivement dans les barrages depuis des décennies.
Cette grande journée de mobilisation n’était qu’une étape, dès à présent les hydrauliciens se donnent rendez vous le 22 Mars 2018 pour une nouvelle grande journée de mobilisation pour la défense du service public, et notamment celui de l’hydro-électricité.