Options N°647 mai 2019

Sommaire

  • Vie syndicale – Redonner du sens à notre activité
  • Elections CEA – Au CEA, élections CSE et CA sur fond d’alertes
  • Elections IEG – Élections au Conseil Social et Economique
  • Dossier – Election des salariés au Conseil d’Administration d’EDF
  • ACTUALITÉS – Nachtigal : au cœur du développement du Cameroun
  • HISTOIRE – Les conquêtes sociales pour les femmes
  • HISTOIRE – L’IHSME, du passé ne faisons pas table rase

Edito

L’Etat veut-il sauver le groupe EDF ou le détruire ?

Jean-Bernard Lévy vient d’être reconduit à la présidence d’EDF alors qu’aucun président d’EDF n’avait vu son mandat renouvelé depuis plus de 30 ans. Mais il a pour mission de mettre en place une transformation de l’entreprise tant souhaitée par l’Élysée et surtout depuis le passage d’Emmanuel Macron au Ministère de l’économie.

Le lancement officiel de ce projet, nommé Hercule, doit être officialisé lors d’un comité stratégique du conseil d’administration étrangement situé juste après les élections européennes…

L’État projetterait de scinder le groupe, avec d’un côté tous les moyens de production d’EDF détenus par l’État, et d’un autre tout le reste qui serait placé dans une autre structure dont le capital pourrait être ouvert au privé. Si cette solution, pour laquelle peu d’éléments concrets sont fournis à ce jour, était choisie, ce serait bien un schéma de démantèlement que le gouvernement serait en train de préparer. Et si cette désintégration d’EDF la réduisait à devenir un simple fournisseur d’énergie électrique, ce serait la fin d’une part majeure de ses missions de service public car la totalité de la production nucléaire serait mise à la disposition du privé.

Le problème est que ce modèle économique est un échec patent, comme le démontre la réorganisation des deux grands électriciens allemands E.On et RWE. Cela fait l’objet d’une enquête européenne et les Allemands, eux, sont priés d’en payer le coût, avec des prix de l’électricité qui flambent.

Pour la CGT et son Ufict, l’heure n’est certainement pas à un démantèlement du modèle EDF qui fait ses preuves depuis plus de 70 ans, d’autant plus que la France a un rôle de premier plan dans le secteur de l’Energie, hautement stratégique pour l’économie et les usagers de notre pays et de toute l’Europe.

José FERNANDES
membre du bureau exécutif Ufict-CGT