De profundis clamavi (Charles Baudelaire – Les fleurs du mal)…
La colère est profonde
C’est un monde triste et noir qui conduit Baudelaire à ce cri de désespoir. Près de deux siècles plus tard, le mouvement des gilets jaunes en atteste, malgré le progrès scientifique et technique, les inégalités se creusent, l’exclusion et la pauvreté s’amplifient, la spéculation financière atteint des sommets jamais connus au détriment de la valeur travail.
Mais le capital est toujours plus gourmand. Le tableau est encore trop beau : trop de couleurs vives et pas assez de noir. Alors il faudrait en finir avec tout ce qui a été gagné de haute lutte : au nom de l’égalité, ramener tout le monde vers le bas. Il faudrait en finir avec le droit du travail et les statuts : vive la précarité. Il faudrait en finir avec les services publics de l’énergie, du transport, de la santé, un système de retraites basé sur une solidarité intergénérationnelle : le règne du chacun pour soi. Le monde libéral connaît la retraite à points, mais point le prix d’une vie digne…
Face à ces attaques tous azimuts, la colère est immense et le germe de la révolte est viral : mobilisations depuis la rentrée de professions peu habituées à battre le pavé (avocats, policiers…), utilisation spontanée du droit de retrait du travail à la SNCF, mots d’ordre intersyndicaux et journées d’actions à EDF pour dire NON au projet HERCULE de démantèlement de l’entreprise. De grands mouvements se profilent à l’horizon avec la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 5 décembre.
Dans cette situation, un seul message : il est temps de rejoindre la contestation en participant massivement aux manifestations du 5 décembre !
Mickaël KAZMAIER
Membre du bureau de l’Ufict-CGT
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