L’édito
Au lendemain des élections présidentielles et à la veille des législatives, la montée de l’extrême droite et l’alternative proposée par E. Macron ne peuvent nous laisser indifférents. Les dernières années auront fait l’objet d’attaques sans précédent contre le monde du travail, avec des réformes qui ne servent que le capital, et des réorganisations d’entreprises pour préserver la rente des actionnaires… Parallèlement, la situation des salariés se dégrade et n’épargne pas les ICT : baisse du pouvoir d’achat, augmentation de la charge et de la durée de travail, perte de sens, incertitude sur l’avenir… C’est dans ce contexte que les trois partis d’extrême droite ont atteint un niveau historique avec 32 % des suffrages exprimés au premier tour, et pour la deuxième fois consécutive, l’un d’eux s’est qualifié pour le second tour. Dédiabolisée et faisant semblant de s’emparer des problèmes sociaux, la candidate du parti Le Péniste réalise son meilleur score avec 41 % des voix au second tour. Elle a surtout réussi un brouillage idéologique de « normalisation de son parti ». Aujourd’hui dire : « Attention, ils sont dangereux, ne votez pas pour eux ! » ne suffit plus et nous devons sortir des slogans pour déconstruire une à une leurs idées. C’est l’objet du dossier de ce mois-ci, parce que chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans la lutte idéologique contre l’extrême droite. Si nous pouvons nous réjouir qu’elle n’ait pas été élue, les perspectives de l’ancien président « mal » réélu ne peuvent que nous inquiéter. A commencer par un nouveau recul de l’âge de départ en retraite annoncé, sans aucune justification économique, totalement idéologique afin de créer l’effondrement du niveau des pensions et favoriser la capitalisation.
Les élections législatives seront donc une nouvelle occasion d’influer sur l’avenir et d’interpeller les candidats sur nos revendications : salaire, retraite, temps de travail, questions environnementales, service public de l’énergie… Mais quoi qu’il arrive, les syndiqués, les ICT, continueront à revendiquer de véritables avancées sociales vis-à-vis des employeurs et du gouvernement, contre ce système néolibéral qui depuis 40 ans ne fonctionne pas ! Avec les salariés changeons de paradigme…
Virginie Gonzales
Secrétaire Générale Ufict-CGT
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