Retraites – Question-réponse – Tout comprendre avec l’Ufict-CGT – 6

 J’ai fait des études et je suis rentré à 23 ans sur le marché du travail, le report de l’âge légal ne change pas grand-chose pour moi.

 

Au contraire ! Toutes les réformes précédentes (notamment la réforme Touraine de 2014 qui a allongé la durée de cotisations à 43 annuités, soit 172 trimestres) ont particulièrement impacté les diplômés. Elles les ont obligés à aller au-delà de l’âge légal pour bénéficier d’une retraite à taux plein (sans décote). Les années d’étude, les petits boulots étudiants, ne sont pas reconnus comme périodes travaillées et ne rentrent donc pas dans le calcul des droits à retraite en termes de trimestres validés.

Les entreprises et toute lasociété profitent de ce haut niveau de qualification, mais cela se fait finalement au détriment des premiers intéressés. Alors que les jeunes sont poussés vers les études supérieures, ils et elles seront mécaniquement obligés de travailler plus longtemps, et surtout bien au-delà de l’âge légal de départ, afin d’obtenir les 43 annuités de cotisation nécessaires.

En parallèle, les modalités de calcul de validation des trimestres reconnus ne permettent pas de prendre en compte les petits boulots, ce qui représente une double peine et pénalise d’abord les plus précaires (étudiants obligés de travailler).

 

Les propositions de la CGT

La CGT revendique que les périodes d’études ou de formation avant 60 ans et les périodes d’activité « petits boulots » soient prises en compte grâce à l’instauration d’une cotisation symbolique pour les étudiants.

En cas d’études supérieures :

•Prise en compte de 3 ans (4 ans en cas de redoublement) pour une licence, dont BTS/DUT ou équivalence.

• Prise en compte de 2 ans supplémentaires (3 ans en cas de redoublement) pour un master 2.

Pour la CGT, étudier c‘est travailler !