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Dans toutes les entreprises, et depuis des décennies, la digitalisation s’accélère avec des conséquences sur les processus, les conditions de travail, la productivité, mais aussi sur l’emploi. Et si le numérique transforme en profondeur et de façon rapide nos emplois, il conduit parfois aussi à les dévaloriser, voire à les supprimer, et c’est particulièrement flagrant dans les métiers tertiaires, largement féminisés.
Par exemple, les outils collaboratifs, mis en place de façon encore plus prégnante depuis la pandémie de 2020, réduisent drastiquement le nombre d’emplois dans le tertiaire diffus, tout en augmentant la charge de travail.
Car de plus en plus les salariés doivent être totalement « autonomes » sur nombre de tâches qui ne leur incombaient pas auparavant : commandes, réservations pour leurs déplacements, saisies RH, reporting… Et même si l’intelligence artificielle et la digitalisation automatisent un grand nombre de tâches, le travail s’intensifie avec de plus en plus d’asservissements à des injonctions numériques automatiques.
Le progrès doit être au service de l’humain
La CGT a toujours été une organisation progressiste sous réserve que cette condition soit remplie. Mais la transformation continue du travail doit être anticipée et accompagnée pour préserver l’emploi grâce à des formations adaptées.
Préserver l’emploi grâce à des formations adaptées
Qualifications et salaires doivent être reconsidérés pour prendre en compte les efforts d’adaptation consentis par les salariés, eux qui subissent tant bien que mal des réorganisations à répétitions. Or aujourd’hui, ces gains de productivité ne servent que la course effrénée aux profits records, et non le progrès social et humain.
Intelligence artificielle (IA), traitement de données, cybersécurité
Ce sont de nouveaux « envahisseurs numériques » dans nos environnements, aussi bien professionnels que personnels, qui nécessitent des compétences qualifiées, et les piratages continuels ont de quoi nous inquiéter pour la protection de toutes les données.
Et ces compétences dites “rares”, ne sont pas toujours présentes dans l’entreprise. Mais s’il y a 10 ans, il était compréhensible de devoir aller les chercher ailleurs, aujourd’hui la révolution numérique n’est plus une nouveauté ! Or nos employeurs continuent de ne pas anticiper ces nouveaux besoins. Ils ne forment pas suffisamment et n’intègrent pas ces nouveaux métiers à une grille de rémunération, ce qui n’encourage ni les postulants, ni les salariés compétents à rester. Le résultat se traduit par des recrutements en externe, avec beaucoup de difficultés, hors statut IEG, en espérant attirer et fidéliser ces précieuses compétences. L’entreprise se retrouve avec d’un côté, des salariés spécialisés et nécessaires à cette révolution, et de l’autre celles et ceux qui sont directement impactés par ladite révolution…
Agir plutôt que subir
Et si les entreprises prenaient enfin le temps nécessaire pour une véritable prospective en matière d’emplois, de formations, de reconnaissances de ces nouvelles compétences ? Quand ils existent, ces métiers, nécessaires partout et qui sont indispensables, se sont développés sous contrainte. Il est grand temps de les prendre en compte dans les grilles salariales et les évolutions de carrière.
Prendre en compte ces nouveaux métiers dans les grilles salariales et les évolutions de carrière