Tarifs de l’électricité : d’autres solutions sont possibles !

… pour protéger les usagers et payer le juste prix !

Insupportable ! Telle est la réaction des usagers face aux augmentations de l’électricité : + 9,8 % sur les tarifs heures pleines et creuses, et + 8,6 % sur les tarifs de base au 1er février. C’est la conséquence du retour, en 2024, de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité (TICFE), l’ex CSPE (Contribution au Service Public de l’Énergie). Cette taxe financera la péréquation tarifaire dans les Zones Non Interconnectées, les énergies renouvelables à hauteur de 69 %, ainsi que le chèque énergie.

Une augmentation inadmissible de ce bien de première nécessité

Les interventions pour impayés vont se multiplier avec toujours plus de ménages en situation de privation. Déjà, à la suite des hausses de 2022, 63 424 ménages (+ 10 %) avaient subi une intervention d’un fournisseur d’énergie pour impayés, soit + 10 % par rapport à 2021, et 14 % des ménages étaient en situation de privation matérielle et sociale : le plus haut niveau observé depuis 2013. Pour la FNME-CGT, l’eau, l’électricité et le gaz sont des biens de première nécessité et les citoyens doivent accéder à l’énergie à un juste prix, avec un service public de qualité.

D’autres « hausses progressives » verront le jour en 2025 selon Bruno Le Maire

Le gouvernement avait annoncé reprendre « le contrôle sur le prix de l’électricité », mais le reprendre « avec des augmentations qui ont vocation à suivre (…) ». Ces augmentations sont justes inférieures à la barre symbolique de 10 % et le ministre Bruno Le Maire sous-entend que d’autres « hausses progressives » verront le jour en 2025 ! Depuis février, le prix moyen de l’électricité a bondi de 0,227 €/kWh à 0,25 €/kWh, soit + 18 €/mois ou + 216 €/an (après + 25 % en 2023, et +4 % en 2022).

0,1948 €/kWh électrique TTC pour la FNME-CGT et la CRE et pas 0,25 !

Le juste prix de l’électricité :

A 0,1948 €/kWh TTC (et non pas 0,25), abonnement inclus, ce tarif pour l’électricité reposerait sur un modèle qui refléterait les coûts de production, de transport, de distribution, de commercialisation. Et ce n’est pas la CGT qui l’avance mais la Commission de Régulation de l’Énergie (la CRE) elle-même ! Il inclut une baisse à 5,5 % de la TVA, une TICFE à 0,0075€/kWh pour garantir la péréquation tarifaire (solidarité) et intègre deux nouveaux volets de 0,01€/kWh chacun, qui représentent 5Mds €/an pour le secteur énergétique (investissements, rénovation…), et 5Mds €/an pour la performance et l’amélioration énergétique de l’habitat.

0,1948 € le kWh électrique TTC aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels, c’est bien la preuve que d’autres solutions sont possibles, tout comme la sortie du marché de l’énergie et le renforcement de la maîtrise publique du secteur.

EDF protégée demain par la loi

Dans ce contexte, il faut souligner l’avancée du projet de loi : « Protection d’EDF contre un démembrement », qui étend les Tarifs Régulés de Vente d’Electricité (TRVE) aux artisans, TPE, petits agriculteurs et collectivités, et garantit la propriété d’Enedis à 100 % par EDF. C’est une première victoire dans la bataille des idées pour le service public de l’Énergie. Prochaine étape : la nationalisation du secteur, pour une électricité en propriété publique et avec un contrôle des salariés, des élus et des collectifs d’usagers. La FNME-CGT se satisfait de cette grande avancée qui est évidemment le fruit des campagnes menée par la FNME-CGT contre le projet Hercule, contre la volatilité d’un marché spéculatif et pour un « juste prix » de l’électricité. Adoptée unanimement par l’ensemble des groupes politiques à l’Assemblée nationale, le dernier passage pour cette loi est prévu au Sénat le 3 avril.

 

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