technicien·ne·s et cadres paieront l’addition

Devant l’exigence sociale exprimée par le mouvement des gilets jaunes, le Président de la République et le gouvernement tentent par des moyens iniques de mettre un terme au mouvement.

  • Distribution de quelques miettes en matière de pouvoir d’achat pour les foyers les plus modestes, sans toucher aux mesures prises en faveur des plus fortunés, sans toucher à celles accordées sans contrepartie aux entreprises.
  • Renoncement à l’augmentation des taxes sur les produits pétroliers prévue pour 2019, mais sans remettre en cause le sacrosaint principe des 3% de déficit de l’Etat ; les dépenses publiques devront baisser, ce qui signifie un nouvel affaiblissement des services publics.
  • Lancement d’une « grande consultation nationale », mais encadrée par les orientations ultra-libérales assumées par E. Macron depuis le début de son mandat.

Les technicien·ne·s et cadres dans la catégorie des « privilégié·e·s » ?

La solution pour le gouvernement est d’affaiblir le pouvoir d’achat des catégories dites intermédiaires. La méthode consiste donc à présenter comme catégories « privilégiées », des retraité·e·s dont la pension s’élève à plus de 3 000 € pour un couple, ou des salarié.e.s dont le niveau de qualification ou le nombre d’heures de travail, les amènent à un salaire un peu plus important que la moyenne. Qu’il s’agisse de la CSG ou de la taxe d’habitation, ceux-là pourront payer, estime le gouvernement.
En utilisant cette duperie, le gouvernement cherche à opposer les catégories de salarié·e·s, pour mieux épargner les actionnaires. Les plus riches continueront de bénéficier de la « flat taxe » qui plafonne l’imposition du capital à 30% et de la suppression de l’impôt sur la fortune.

Ne laissons pas la rémunération du capital l’emporter une fois de plus sur la rémunération du travail

Les entreprises exemptes de tout effort

Seule mesure que les entreprises ont été invitées à prendre, si elles le voulaient bien : la prime de Noël (exonérée de cotisations et non imposable). Même philosophie : l’encadrement et une bonne partie des technicien·ne·s en ont été exclu·e·s, et dans nos secteurs, les autres catégories n’en ont même pas bénéficié, ou pas au maximum prévu.

Agir au sein des entreprises pour les salaires c’est la seule façon de peser et les contraindre à participer à l’augmentation du pouvoir d’achat

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