18 SEPTEMBRE : ET SI ON REPRENAIT NOTRE PART ?

On nous répète sans cesse que la transition énergétique est une opportunité unique, que le secteur minier est de nouveau stratégique. Pourtant, quand il s’agit de partager les richesses que nous créons chaque jour, il n’y en a « plus assez pour tout le monde ». Alors, où est le problème ?
Le dernier baromètre social de l’Ugict-CGT montre que 68 % des ICTAM estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, et 72 % jugent la répartition des richesses injuste. Alors, on fait quoi ? On baisse les bras ? Ou on mène la bataille ?

Bénéfices records… et salaires en berne

En 2024, EDF a dégagé plus de 11 milliards d’euros de bénéfices, plus que les 10 Md € de 2023, Engie 5,2 milliards ! Pendant ce temps, les augmentations dans le domaine de l’Energie n’ont été que de 0,8 % pour le SNB – même pas de quoi compenser l’inflation ! Et les NR se font rares, quand on en a, les primes fondent comme neige au soleil, tandis que les cadres et maitrises d’encadrement sont mis sous pression avec des objectifs toujours plus inatteignables.

Charge de travail croissante… mais reconnaissance en baisse

Notre secteur est un cas d’école :

  • On serre la vis : restructurations permanentes, suppression de postes, externalisations… Résultat ? Moins de collègues pour plus de travail, et une charge mentale qui explose.
  • On nous divise : entre statuts différents, entre métiers, entre générations, dans les IEG. Les directions voudraient nous faire croire que les cadres seraient « privilégiés », que les jeunes auraient moins de mérite que leurs aînés, ou que les agents de terrain devraient se méfier de leurs encadrants. En réalité, nous subissons tous les mêmes logiques : surcharge de travail, salaires qui ne suivent pas, manque de reconnaissance …
  • On nous vole notre avenir : la transition énergétique, les missions confiées par l’Etat, nous les portons à bout de bras. Mais qui paie le prix des « investissements d’avenir » ? Nous, avec des augmentations de salaire toujours plus faibles, et aussi nos enfants, avec des re- traites en danger.

Le dernier baromètre social de l’Ugict-CGT est sans appel : 8 ICTAM sur 10 estiment que leur métier a perdu en attractivité. Pourquoi ? Parce qu’on nous demande toujours plus, pour toujours moins. Jusqu’à quand ?

Des choix  politiques qui favorisent la finance et le court-termisme

Si nos salaires stagnent et nos conditions de travail se dé- gradent, ce n’est pas une fatalité. C’est le résultat de choix politiques qui privilégient les actionnaires et la logique bud- gétaire au détriment de l’intérêt général :

  • Privatisations et libéralisation, qui soumettent l’éner- gie aux marchés.
  • Coupes budgétaires et sous-financements, qui fragilisent
  • les entreprises, la recherche et les missions de sûreté.
    • Attaques contre nos droits collectifs, qui accroissent la

    « flexibilité » et la précarité. L’argent existe mais il est capté par les dividendes ou bloqué par des contraintes budgétaires absurdes, au lieu d’aller à ce qui est es- sentiel : les salaires, l’emploi, la formation, l’investisse- ment… autant de moyens pour bien faire notre travail.

Le 18 septembre, les syndicats appellent à une mobilisation nationale. C’est l’occasion ou jamais de dire stop !

Une journée pour dire STOP à un modèle qui ne fonctionne plus pour les salarié·es, et en particulier pour les ingénieurs, cadres, chercheurs et maitrises d’encadrement du secteur des Mines et de l’Énergie.

Une journée pour défendre nos métiers et nos qualifications : parce qu’être ingénieur, maitrise d’encadre- ment, ce sont des années d’étude et d’apprentissage, leurs savoirs doivent être respectés et rémunérés à leur juste valeur.

Une journée pour défendre nos services publics : parce que l’énergie, ce n’est pas une marchandise. C’est un droit, c’est un besoin vital.

Ainsi nous exigeons :

  • Des augmentations générales (et pas des miettes !) pour rattraper l’inflation, reconnaître notre investissement et notre expertise.
  • Des embauches pour absorber la charge de travail, garantir la qualité des missions et renforcer les équipes
  • La fin des dividendes scandaleux : l’argent de l’énergie doit servir à l’énergie, pas à remplir les caisses de l’état ou engraisser les actionnaires.
  • Une vraie reconnaissance des ingénieurs, cadres, chercheurs, et maitrises d’encadre- ment : une reconnaissance des qualifications à l’embauche, des carrières lisibles, des parcours de formation valorisés. Nos qualifications sont un atout et pas une variable d’ajustement !

La mobilisation du 10 septembre a été un succès. Dans nos entreprises, de nombreux salarié·es ont débrayé, manifesté, pris la parole. Ce jour-là, nous avons prou- vé que nous étions capables de nous organiser collectivement et de faire entendre notre voix.

Le jeudi 18 septembre, allons encore plus loin. Transformons l’essai, élargissons le mouvement.

Plus nous serons nombreux, plus nous pèserons pour gagner des avancées collectives concrètes.

 

 

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