Changement climatique et modifications du cycle de l’eau

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Pluies, lacs, rivières, nappes phréatiques, océans… L’eau est présente partout à la surface de la Terre.

Dans le sous-sol, la circulation de l’eau obéit à un cycle global. Le niveau piézométrique d’une eau souterraine est la profondeur, sous la surface topographique, à laquelle elle se situe (comme lorsqu’on creuse le sable sur la plage). À partir d’une certaine profondeur, l’eau finit par remplir le fond du trou et il devient alors impossible de « vider » le trou. Ce même phénomène se produit aussi en creusant dans son jardin, si le niveau piézométrique est très peu profond. Le niveau piézométrique varie d’une année à l’autre, en fonction des précipitations. Lorsqu’il affleure à la surface, l’eau jaillit d’une source, qui va devenir un ruisseau, puis une rivière. Les nappes phréatiques les moins profondes, dites superficielles, sont souvent en relation avec les rivières : on peut presque dire qu’il s’agit de la même eau. C’est le cas dans une partie de la vallée de la Loire. Après avoir rejoint l’océan, l’eau, devenue eau de mer, va s’évaporer. La vapeur d’eau, dans l’atmosphère, va se condenser en nuages, donnant des pluies qui vont nourrir les nappes phréatiques et les rivières, bouclant ainsi le cycle de l’eau.

Le réchauffement de la planète est en train de modifier profondément le cycle de l’eau

En France, malgré les récentes inondations qui ont affecté le Nord, le Val de Loire, le Poitou, la Bourgogne… les précipitations sont presque partout en baisse depuis des décennies, comme le montre le graphique ci-contre issu de données météo françaises. Leur baisse moyenne depuis 20 ans atteint 10 % pour Lyon et Orléans, seule Troyes fait exception.

10 % de baisse de précipitations en 20 ans à Lyon et Orléans

Mais cette baisse n’a cependant pas encore d’effet majeur sur les débits de fleuves tels que la Loire et le Rhône, même si cette mesure n’est pas facile et est entachée d’incertitudes. De plus, la politique de construction de grands barrages a fait augmenter artificiellement les débits d’étiage (plus bas niveau des eaux). Pour le Rhône, si ses débits estivaux ont tendance à diminuer, les débits hivernaux semblent augmenter en compensation.

L’augmentation des températures de l’eau des fleuves est avérée

Cette augmentation est corrélée à celle des températures de l’atmosphère. Ainsi la Loire a « gagné » entre 1 et 2°C depuis les années 80, de même pour le Rhône. Mais la variation d’une année à l’autre est évidemment conséquente, selon que la « météo » est chaude ou fraîche.

La Loire, le Rhône ont « gagné » entre 1 et 2°C depuis les années 80 et l’eau du lac Léman s’échauffe 4 à 5 fois plus que celle des océans

Mais ce réchauffement des eaux n’affecte pas que les rivières et les fleuves. Un rapport récent fait état d’une augmentation très importante de la température des eaux du lac Léman, 4 à 5 fois plus forte que celle des océans.

Ne pas confondre Météo et Climat

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