Grille de salaires dans les IEG

La mobilisation a remis la négociation sur les rails

Après plusieurs semaines de mobilisation depuis le 2 septembre, les employeurs sont contraints de rouvrir des négociations sur la revalorisation de la grille salariale : elles étaient gelées depuis 2020, suite à des propositions patronales inacceptables.

Des revendications claires et fondées, en divergence de fond avec les employeurs

En revendiquant une revalorisation de 9 % de la grille, le retour de la majoration résidentielle, l’indexation des salaires sur l’inflation et la création de deux échelons d’ancienneté supplémentaires, la CGT refuse le tassement de la grille.

La CGT revendique une revalorisation de 9 % de la grille salariale

Car la revalorisation mécanique du bas de grille, imposée par la loi pour rester au-dessus du SMIC, n’a pas été répercutée créant un décrochage croissant entre les premiers et les niveaux supérieurs de la grille, avec une érosion continue du pouvoir d’achat. Ce tassement, amplifié par trois années de négociations bloquées, a brouillé les repères de carrière pour l’ensemble des ICT.

Rétablir des repères clairs pour les ICT

Loin d’un simple ajustement technique, il s’agit de garantir des perspectives d’évolution pour reconnaître l’investissement professionnel à sa juste valeur, gage de cohésion collective. Depuis le 2 septembre, la CGT a fait le choix de l’action, et la mobilisation a imposé la négociation face à l’intransigeance patronale depuis plusieurs années. Sous la pression, les employeurs ont dû rouvrir la discussion, d’abord en bilatérale, puis en intersyndicale. Elles ont débouché le 9 octobre sur un calendrier structuré et un programme thématique qui touche toutes les questions de rémunération (astreintes, majorations, indemnités), de carrière (niveaux d’embauche, reconnaissance de l’expérience), et de structure de grille (salaires minimums, échelle mobile).

Mais les employeurs temporisent

Ils reviennent à la charge sur l’individualisation des salaires avec des écarts de rémunération de seulement 0,1 % pour les niveaux de rémunération (NR) qui rendraient les avancements invisibles et dépendants du bon vouloir du manager. La grille perdrait alors son rôle de repère commun et d’équité entre salariés. Ils tentent aussi de mélanger les discussions : négociations annuelles obligatoires (NAO), refonte structurelle de la grille… et visent une “conclusive” le 23 octobre qui pourrait se limiter à un simple relevé d’intentions, sans engagements concrets ! La stratégie de la CGT consiste à dissocier clairement les deux sujets : une augmentation immédiate de 8,5 % du salaire national de base pour compenser l’inflation depuis 2020, tout en négociant une refonte ambitieuse de la grille.

Redonner des repères et ouvrir des perspectives

Pour les ICT c’est leur reconnaissance collective et leurs perspectives de carrière qui se jouent. Car la grille reste une boussole collective qui donne de la transparence aux parcours, de la perspective aux évolutions et de la sécurité aux mobilités.

La grille des salaires reste une boussole collective

La grille des salaires est le cœur d’un contrat social qui reconnaît l’expertise, la responsabilité et le temps long de l’engagement. Cette refonte doit corriger le tassement et restaurer de vrais pas de carrière. C’est la condition nécessaire pour que le service public de l’énergie s’appuie sur des équipes solides, motivées et respectées.

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