Les journée d’été de l’UFICT sont de retour après 2 ans d’absence !

Cette initiative est un rendez-vous privilégié d’échanges, de partage, de réflexions et de convivialité.

Programme :

Lundi 30 août 14h – 17h

MANAGEMENT, TRAVAIL CONFINÉ : QUELS ENSEIGNEMENTS ?

Dans le prolongement du travail mené depuis le dernier congrès de l’UFICT sur les mutations du travail et du management, nous aborderons ses évolutions récentes, au vu notamment de la crise sanitaire et du développement du travail à distance.

Lors de ce débat centré sur la notion d’« entreprise libérée », et de modes de travail collaboratifs, de nombreux sujets seront abordés :

– Redéfinition de l’autonomie des salarié.e.s : quelles sont les possibilités et les limites ?

– Relations de travail, modalités de formation des salarié.e.s à distance : que peut-on faire ou ne pas faire dans le travail et le management à distance ?

– Quel avenir pour les nouveaux espaces de travail (open spaces, flex offices) ? Allons-nous vers plus de travail collectif ? Ou sommes-nous engagés dans des logiques de repli ou d’autocontrôle ?

– Rôle des managers : au-delà des enjeux de formation aux nouveaux outils, quels seront les droits et les modalités d’expression de l’encadrement demain ?

– Place des nouveaux outils de communication (WhatsApp, Signal…) dans notre travail au quotidien : quid du droit à la déconnexion ?

Le débat doit conduire à imaginer nos stratégies syndicales dans ce nouveau contexte, en présence de Marie Benedetto-Meyer, sociologue du travail et des organisations, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Technologie de Troyes.

Cette séquence sera complétée dans la mesure du possible de témoignages de salarié.e.s et de managers ayant vécu des expériences en matière de management collaboratif.

 

Mardi 31 août 8h30 – 12h

CHERCHE « RECHERCHE » DÉSESPÉRÉMENT

Où en sommes-nous de la recherche fondamentale, de la recherche appliquée et de la Recherche & Développement en France ? Alors que les financements sont de plus en plus réduits, l’État est-il toujours un état stratège en la matière ? 

Que dire des recherches réalisées par les centres financés par l’argent public et dont les découvertes sont vendues à des fonds de pension ?

Que penser de la décision conjointe de l’État et du CEA de mettre fin au projet ASTRID (réacteur nucléaire de 4ème génération), alors que le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) préconise le renforcement du nucléaire pour la production d’électricité ?

Les problèmes à résoudre sont conséquents et la R&D constitue un levier important dans le processus de transformation. Mais de quelle R&D parlons-nous ? Comment celle-ci est-elle organisée, et est-elle à la hauteur des enjeux à venir ? Quels objectifs doit-elle viser ? 

Ces questions, importantes pour les chercheur.se.s mais aussi pour le rayonnement de la recherche Française dans l’hexagone et à l’international, seront illustrées par des exposés et débats en présence de : 

Josiane TACK chercheuse au CNRS de Montpellier dans le domaine des GéoSciences et secrétaire générale du Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique CGT.

Dominique GHALEB ancien chercheur et administrateur du CEA, animateur du collectif confédéral CGT sur la Recherche et chef de file de la Confédération au CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche).

 

Mardi 31 août 13h – 16h

PRODUIRE, CONSOMMER ET VIVRE AUTREMENT

La crise sanitaire inédite que nous traversons a permis de mettre en lumière les dysfonctionnements de nos vies modernes. Au prix d’un ralentissement économique, imposé par les mesures de confinement, les émissions de CO2 au plan mondial ont été ramenées au niveau nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques de la COP21. Qu’en sera-t-il demain ? La reprise économique va-t-elle balayer cette baisse des émissions CO2 ? Comment faire pour concilier enjeux sociaux, environnementaux et économiques ? Quel modèle de développement soutenable pour la planète ? 

Les délocalisations d’industries vers les pays à bas salaire, et/ou peu regardants sur les normes environnementales doivent nous interroger sur  l’impact environnemental de notre consommation et sur le cycle de vie d’un produit (matières premières, fabrication, transport, destruction). Quels modèles de production imaginer dès à présent ? Comment rapprocher les moyens de production des consommateurs ? Comment maitriser les émissions de CO2 et les impacts environnementaux de nos productions industrielles ou agricoles ? 

Alors que la responsabilité repose souvent sur les citoyens, gouvernements et structures politiques doivent également prendre la leur en mettant en place des stratégies et des moyens : éducation, normes, contrôles, investissements… Quels moyens d’actions avons-nous ?

Ce panorama de la situation en France et au niveau mondial nous permettra d’échanger et d’imaginer le monde de demain en présence de Sophie Binet, co secrétaire générale de l’UGICT-CGT, et de Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone.