Ses conséquences sont sociales, industrielles, économiques, individuelles…

La CGT, organisation progressiste et actrice de tous les enjeux de notre société depuis sa création, se doit aujourd’hui de s’emparer des multiples problématiques que pose le changement climatique. La Commission Exécutive (CE) Ufict du 26 mars y a donc consacré sa première ½ journée en invitant Sébastien Menesplier, notre secrétaire général FNME, qui a aussi en charge l’environnement au sein de la Confédération. Le constat qu’il dresse sur le réchauffement climatique, la biodiversité, l’eau… est très alarmant. 2023 a battu tous les records de chaleur et les engagements pris à Paris lors de la COP 21 ont peu de chance d’être tenus (le réchauffement sera au-delà des 2 °C). Il a rappelé que pour toute la CGT, enjeux sociaux et environnementaux vont de pair.

Enjeux sociaux et environnementaux vont de pair pour toute la CGT

Pour réussir tous ensemble, il faudra un changement majeur de nos modes de fonctionnement et façons de vivre, de notre appareil productif et donc de nos emplois. Et si la CGT défend l’emploi et la réindustrialisation, il va néanmoins falloir dépasser les contradictions qui apparaissent- souvent douloureuses -, et devoir penser à ce que pourront, ou devront être, les emplois de demain pour notre filière, tout en visant une maîtrise publique du Service Public avec des outils de production qui soient plus écologiques.

Anticiper pour ne pas avoir à subir

C’est la condition pour réussir notre transition énergétique, un sujet d’autant plus important pour la CGT que les jeunes générations y sont déjà très sensibles, et que c’est de notre responsabilité que d’écouter ces nouvelles préoccupations qui sont primordiales. C’est un levier
majeur pour que les jeunes adhèrent aux valeurs de la CGT, une CGT qui doit parler d’une seule voix et porter toutes les décisions du 53ème congrès. Un plan d’action syndical pour l’environnement va donc être mis en place pour les militants, articulé autour de commissions, feuilles de route, colloques, états généraux de l’industrie, formations… Un élargissement aux ONG et à l’international suivra.

La CGT, à tous les niveaux, doit s’emparer de ce sujet

Après un échange riche de questions et de réflexions, l’UGICT a présenté le radar environnemental : un outil d’intégration des salariés dans la démarche écologique, articulé en 4 étapes : une évaluation de toutes les émissions des gaz à effet de serre de l’entreprise (elles figurent dans les rapports annuels), les propositions élaborées par les salariés pour les réduire, puis la définition d’une stratégie pour transformer l’entreprise. Enfin, les salariés font aboutir ces solutions et suivent leurs évolutions. Mais une évidence s’impose : quel que soit le scénario envisagé de transition énergétique, la consommation de gaz baissera et celle d’électricité augmentera d’ici 2050. Si rien n’est anticipé et que le processus n’est pas accompagné, ce sont les salariés qui en feront les frais. Ce travail d’anticipation, la CGT l’a déjà réalisé avec les salariés sur des projets innovants, comme à Cordemais et à Gardanne : un travail harassant d’une dizaine d’années…

Une réflexion qui va se poursuivre

Ce volet environnemental était une attente de notre commission exécutive. Virginie Gonzalès l’a conclu en nous invitant à l’investir auprès de nos collègues pour porter cette transformation indispensable, même si toutes les solutions ne seront pas faciles à mettre en œuvre.

Un sujet éminemment d’actualité dont les jeunes et ICT se sont déjà emparés

À nous de montrer que la CGT sait s’en emparer, en faire une priorité et une campagne pour faire entendre nos revendications sur ce sujet éminemment d’actualité dont les jeunes et ICT se sont déjà emparés.