Les cadres du nucléaire une priorité

 

De gros bataillons de cadres et de jeunes cadres composent le salariat de la Direction de la Production Nucléaire (DPN). Encore peu syndiqués, ils représentent une cible à atteindre pour l’Ufict CGT.

Dans le viseur du bureau de l’Ufict CGT FNME, les prochaines élections des instances représentatives du personnel qui auront lieu fin 2019. Une petite trentaine de mois ne sera pas de trop pour construire et reconstruire des liens de confiance entre l’Ufict et les syndicats des Centres Nucléaires de Production d’Electricité (CNPE). L’objectif étant de développer une activité syndicale spécifique à l’égard des cadres : une priorité tant pour l’Ufict que pour le Collectif Nucléaire de la Fédération animé par Thierry Raymond.

Jusqu’à présent, sur les dix-neuf CNPE, un seul, Gravelines, est doté d’un syndicat Ufict. Sur les dix-huit autres sites, l’Ufict n’est présente que sous la forme de sections syndicales rattachées au syndicat CGT. De fait, en fonction de leurs forces, ces sections Ufict mènent une activité spécifique plus ou moins développée. Pourtant, lorsque cette activité existe, les résultats aux élections sont bien meilleurs.

Avec une communication spécifique en direction des ICT, la CGT a obtenu 23,9 % des voix aux élections de représentativité dans le collège cadre et 49,2 % tous collèges confondus. Il y a donc urgence à renforcer le poids de l’Ufict auprès des cadres, sachant que le salariat des CNPE est à forte composante cadres (35 %) et agents de maîtrise (60 %) : les agents d’exécution EDF ne représentant que 5 %.

A l’échelle nationale, lors des élections de novembre 2016, la CGT a remporté 42,1 % des voix tous collèges confondus et 18,55 % des voix dans le collège cadres.

Les sites sur lesquels elle réalise ses meilleurs scores sont également les sites où elle remporte plus de 20 % des voix dans le collège cadres. D’évidence, il y a corrélation entre les meilleurs scores enregistrés chez les cadres et les bons résultats engrangés par la CGT.

La majorité des syndicats de sites éprouve des difficultés pour aller à la rencontre des cadres et plus particulièrement des jeunes cadres. Confortés par un discours managérial axé sur l’individualisme, ces jeunes embauchés ignorent souvent le rôle des syndicats. Ils se leurrent en pensant se trouver sur un pied d’égalité avec la Direction et se leurrent également en pensant pouvoir négocier eux-mêmes.

Les cadres qui sont syndiqués à la CGT ont généralement un profil de technicien ayant gravi les échelons. Ils conservent leur carte lors de leur évolution vers un poste d’encadrement. Cette situation est assez nouvelle pour être remarquée. Elle est également le fruit d’une évolution et d’une adaptation de la CGT aux populations des CNPE, renforçant l’idée que d’une part, la CGT est le syndicat de tous les salariés et que d’autre part, elle s’implante auprès de toutes les catégories de personnel dans les entreprises.

Renforcer l’Ufict pour renforcer la CGT des CNPE

Dès lors, comment créer des liens soutenus avec les ICT pour développer une activité spécifique ? Le collectif nucléaire apparait comme une carte maîtresse dans l’élaboration de cette stratégie.

Dès septembre 2017, des actions identifiées comme prioritaires par le bureau de l’Ufict seront présentées au collectif : un état des lieux des structures Ufict CGT dans les syndicats de sites réalisé à partir des résultats des dernières élections IRP ; la mise en place d’actions appropriées au développement de l’activité ICT ; une information régulière sur les campagnes Ufict CGT en cours et à venir ; la mise à disposition d’outils tels que la formation « Animer une activité Ufict CGT »… L’objectif est bien de dialoguer et de proposer idées, outils et bonnes pratiques afin de renforcer et l’Ufict et la CGT pour le plus grand bien des salarié.e.s. 

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