[Options 640b – octobre 2018]
Laetitia, Anne, Arnaud, Loïc, Patrick, Eric… ont pris ou vont prendre des responsabilités dans leurs syndicats.
Les préoccupations de ces camarades sont variées et souvent partagées. Le temps pour militer, la prise de risque du détachement, la visibilité du « périmètre » couvert par le syndicat, la difficulté à déployer un syndicalisme spécifique surtout auprès des cadres, la multiplicité des mandats (IRP, CMCAS…), l’impression de ne rien faire complètement, la difficulté à animer la vie syndicale avec des adhérents souvent trop absents… sont synonymes d’appréhension face à ce « nouveau » mandat de Secrétaire général. Sortir du juridique et de l’expertise, pour déployer une réelle activité revendicative, au plus près des salariés, fait figure d’idéal.
Les actions menées au printemps, dans les IEG, font débat. Quelques-uns y voient l’opportunité d’être enfin visibles auprès des salariés, ou une façon d’expérimenter la manière forte pour obtenir des résultats auprès des directions. D’autres vivent certaines « actions » comme une entrave au déploiement d’une activité spécifique, susceptible de libérer la parole des ICTAM pour construire des actions collectives.
Des débats sur l’avenir des IRP ont émaillé cette journée
« Le CSE, qui vise à « professionnaliser » les représentants du personnel, risque de nous enfermer dans un petit confort de notable ». Ou au contraire : « avec la baisse des moyens, on va peut-être devoir rendre visite aux salariés et construire des revendications avec eux ». C’est dans cette ambiance très libre de parole que les organisateurs ont pu « faire passer » quelques informations et messages importants.
La position de l’Ufict dans la FNME, sa représentation dans l’organisation, sa « présence » au regard du nombre grandissant d’ICTAM dans les entreprises, les instances fédérales et de l’Ufict… tout cela pousse à gagner en visibilité à l’échelle d’un syndicat ou d’une section Ufict.
La présentation de la démarche de la CGT, qui va du recueil des besoins des salariés jusqu’à la bataille revendicative, a aussi suscité une confrontation avec la réalité vécue par chacun. Paradoxalement, c’est à l’occasion des dernières mobilisations que la démarche a pu parfois être mise en œuvre, mais seulement avec les salariés présents ou proches du mouvement.
Enfin, pour faire mieux connaître ce que l’Ufict propose comme outils aux syndicats, un court balayage des différents supports de communication a été présenté. Les remarques sont les mêmes qu’aux Journées d’été : difficulté à faire le tri entre toutes les informations reçues, débordement des boîtes mail, une presse syndicale que l’on n’arrive pas à réutiliser pour se déployer et mettre en débat… tout cela est vécu comme une frustration. Par ailleurs, le manque d’informations venant des IRP et des négociations ne facilite, ni l’animation de la vie syndicale, ni l’information aux salariés. Curieusement, cette séquence de travail en petit comité a été vécue par les animateurs comme une répétition générale du Comité National du lendemain. ■