Il y a bien longtemps que la filière industrielle énergétique ne se limite plus à ses opérateurs dits historiques. Et si on y regarde de plus près, ces opérateurs n’auront bientôt plus d’ «historique» qu’une vague référence à un passé de plus en plus lointain. Le secteur continue à se réformer et à se transformer au fil des injonctions européennes et des appétences financières. Oui, l’énergie est un bien fondamental au même titre que l’eau et, ça, les financiers avides de dividendes l’ont bien compris.
Pour se convaincre des changements de paysage, il suffit de constater les évolutions les plus récentes. Areva/Orano/Framatome, EDF, Engie, Enedis… partout des réorganisations, des découpages, des externalisations d’activités sont en projet ou à déjà à l’œuvre.
C’est le cas d’Areva, coupée en trois, Orano sur le cycle du combustible, FramAtome intégré à EDF pour l’ingénierie des réacteurs et TechnicAtome revenu à une participation majoritaire de l’Etat pour les réacteurs de propulsion nucléaire.
Comment éviter que le débat public sur l’énergie et autour de la PPE ne débouche sur de nouveaux bouleversements des modes de production, de distribution et des tarifs ? Face à ces changements, au-delà des propositions d’analyse stratégique, la question n’est-elle pas : comment permettons-nous aux salariés de nos entreprises de faire le lien entre ces réorganisations, leurs conditions de travail et conditions d’usagers ?
Comment partager avec eux les clés de la défense de leurs intérêts ?
Gageons que ce nouveau numéro d’Options nous y aidera.
Marc Wojtowicz
Membre du Bureau Exécutif de l’Ufict – CGT mines énergie