La journée du 8 mars a été pour nous l’occasion de rencontrer les salarié.e.s et distribuer le questionnaire confédéral contre le sexisme et les violences faites aux femmes. Si nos échanges ont été très riches d’enseignement, l’analyse des questionnaires ne l’a pas moins été.
Avec un taux de retour proche des 50%, on sent le vif intérêt des salarié.e.s sur cette question, notamment sur les sites où il y a à peu près autant de femmes que d’hommes et avec une majorité d’ICT. Et nous avons souvent entendu « il n’y a que la CGT qui pouvait faire ça ! ». Voilà comment remettre la CGT et son Ufict à l’écoute de tous les salariés.
Le deuxième enseignements que l’on peut tirer est bien plus alarmant. Le dépouillement des questionnaires nous révèle que 20 % des femmes qui ont répondu disent avoir été témoins ou avoir subi des situations de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et même de tentatives de viol ou de viols. Affligeant !
Le 21 mars était le premier jour du printemps. Le 22 mars a été, quant à lui, le premier jour de mobilisation des cheminots, mais aussi des fonctionnaires, des agents de la fédération de l’énergie… Après avoir largement marginalisé le code du travail, le gouvernement s’attaque désormais au statut des salariés du service public. Tous ces salarié.e.s ont un statut particulier parce qu’ils oeuvrent au quotidien dans l’intérêt général, avec le souci permanent de servir également les concitoyen.e.s, où qu’ils ou elles soient, et quelle que soit leur situation financière.
Souhaitons, dans l’intérêt de toutes et de tous, que nous allons réussir à mobiliser massivement et dans la durée, les salarié.e.s et les usagers, pour que ce printemps s’inscrive sur une trajectoire de reconquête et de justice sociale.
Philippe Godineau
Membre du Bureau Exécutif de l’Ufict – CGT mines énergie
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