L’édito
Ce début d’année commence fort pour les groupes du secteur de l’énergie. La concrétisation de la vente d’une partie d’ENGIE qui poursuit sa financiarisation, des négociations salariales qui ne proposent globalement que quelques miettes après des années de disette, un SNB qui plombe notre pouvoir d’achat parce que toujours loin de couvrir l’inflation, un sabordage d’EDF par son propre actionnaire majoritaire pour cacher les échecs successifs de la privatisation, de l’ouverture à la concurrence (affichée non faussée) et pour éviter l’embrasement à la veille des élections présidentielles… Que de manoeuvres politiciennes, d’effets de manche, ces dernières années pour montrer du doigt les “nantis” que seraient les agents de nos entreprises et cacher aux citoyens, à grands coups de médias, que c’est bien le monde de la finance qui dirige, qui oppresse, qui crée la pénurie pour faire monter les prix au détriment de l’intérêt collectif.
Usons de toutes nos armes pour gagner la bataille des idées dans l’intérêt général, pour sortir du marché et ramener le secteur de l’énergie, bien de première nécessité, dans le giron public.
La riposte s’organise et nous avons été nombreux.ses à réagir aux appels de notre organisation syndicale les 25, 26 et 27 janvier dernier, et plus nombreux.ses encore lors de l’action intersyndicale du 26 janvier sur EDF : plus de la moitié des agents étaient en grève. Sans en connaître encore les suites à venir, nous devons rester mobilisés, attentifs et tous les jours continuer à rassembler autour de nous, de nos collectifs. Plus que jamais, faisons mieux connaître les propositions de la FNME CGT et chacun, dans nos établissements, osons la syndicalisation vers celles et ceux qui souhaitent prendre leur avenir en main.
Marc FARAUT
Secrétaire général adjoint de l’Ufict-CGT