L’édito
Cette rentrée 2022 se déroule dans un contexte économique, social et environnemental particulièrement tendu, sur fond de guerre, d’envolée des prix et d’effondrement du pouvoir d’achat, de pénurie d’énergie, et avec une multiplication de phénomènes climatiques inquiétants. Cette situation est la parfaite illustration des conséquences désastreuses des stratégies politiques et financières, menées depuis des décennies par les gouvernements successifs, au seul service du profit à court terme.
Pourtant, pour le gouvernement, il n’est nullement question de changer de matrice : encore une fois, ce serait à nous de payer l’addition de leur soumission au diktat de la finance. Emmanuel Macron a même poussé l’audace jusqu’à annoncer, en feignant de s’adresser à ses ministres, la « fin de l’abondance » et de « l’insouciance ». Mais à qui s’adresse-t-il ? À quel moment les Français lui ont-ils semblé être négligents où vivre dans l’abondance ? Au travers de sa campagne de culpabilisation, poussée au paroxysme, il voudrait nous préparer à de nouveaux efforts et sacrifices. Sourd à la colère des salariés de toutes catégories sur la question des salaires, il n’a toujours pas remisé sa réforme des retraites… Gageons que les journées de mobilisation,
le 13 septembre dans l’énergie et le 29 septembre en interprofessionnel, consacrées principalement à la hausse des salaires, sauront lui faire entendre la colère qui grandit partout.
En parallèle de cette rentrée sociale plus que tendue, pas moins d’une centaine de syndiqués se sont retrouvés, dans une ambiance très conviviale, aux traditionnelles journées d’été 2022 de l’Ufict, les 29 et 30 août. Après 2 jours de débats riches et respectueux sur des sujets d’actualités, comme l’avenir du syndicalisme, du nucléaire, de l’ingénierie, chacun est reparti plein d’énergie pour convaincre ses collègues de ne plus subir et de s’impliquer dans l’action.
Virginie Gonzales
Secrétaire Générale de l’Ufict-CGT
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