Options N°682 – Janvier 2023

L’édito

C’est dans un climat social déjà tendu que le gouvernement a décidé de passer sa réforme des retraites : brutale et injustifiée autant qu’injuste, inéquitable et de régression sociale. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et à juste titre… Car il s’agit de la septième réforme en trente ans, et comme toutes les précédentes elle fait peser tout l’effort sur les seuls salariés et retraités.

Report de l’âge, allongement de la durée de cotisation ou encore indexation des pensions sur les prix et non sur les salaires… toutes ces mesures ont non seulement dégradé nos droits à retraite mais elles ont aussi entraîné la baisse continue des niveaux des pensions et des taux de remplacement. C’est tout simplement inacceptable et contraire aux principes fondateurs à la création de notre système : garantir la continuité du niveau de vie après toute une vie passée au travail. Le projet du gouvernement c’est encore « travailler plus longtemps pour gagner moins » sans pouvoir profiter d’une retraite en bonne santé bien méritée. Est-ce cela le progrès invoqué par la première ministre ? Le véritable progrès social consisterait à profiter des gains de productivité pour améliorer notre système, en replaçant au centre du débat la question d’un autre financement. La CGT fait des propositions concrètes et réalistes pour cela. Mais pour l’exécutif : il n’en est pas question ! Il poursuit son objectif de diminuer les dépenses de retraites pour dégager des économies sur les finances publiques. Ainsi il pourra continuer à distribuer des milliards d’euros d’aides aux entreprises, sans contrepartie, totalement inefficaces pour l’emploi. C’est révoltant ! Et ce qui l’est davantage encore, c’est la panoplie de mensonges éhontés, de tentatives de manipulations et d’arguments fallacieux dont ils usent et abusent, en les ressassant à l’envi. En témoigne le mépris dont ils ont fait preuve à l’égard des régimes spéciaux qualifiés « d’archaïques » sur lesquels ils s’acharnent sous couvert d’une soi-disant équité. Pourtant ces régimes dont celui des Industries Electriques et Gazières sont à l’avant-garde : ils s’autofinancent et sont à l’équilibre. Cette basse manoeuvre, très fortement médiatisée, pour opposer les citoyens, ne marchera pas ! Continuons donc de nous opposer fermement à leur réforme et à tous leurs projets nauséabonds visant à favoriser le rendement du capital au détriment du travail et des salariés.

Virginie Gonzales
Secrétaire Générale de l’Ufict-CGT

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