Retraites : « en marche » pour le retrait – Mobilisation du 6 avril

Après le recours au 49-3 et le rejet de la motion de censure, l’arrogance du discours télévisé d’Emmanuel Macron n’a fait qu’accentuer la détermination et la colère. Isolé, entêté, il a exacerbé le sentiment d’injustice et d’incompréhension, ce qui ouvre une crise politique sans précédent…

Prochaine étape : la décision du Conseil Constitutionnel, très attendue : une étape dans ce contexte social à haut risque. Mais sans attendre, l’intersyndicale accentue la pression : après le succès du 28 mars, il faut faire encore mieux le 6 avril pour gagner le retrait !

 

La « foule » est bien légitime …

« La foule qui conteste depuis deux mois n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus ». En s’exprimant ainsi, le président nie totalement le rôle qu’a joué la mobilisation collective dans la construction de notre démocratie : celui de la légitimité populaire à côté de la légitimité représentative. Quand des millions de manifestants sont, journée après journée, dans la rue. Quand plus de 90% du salariat s’oppose au projet, appuyé par une très forte majorité de la population, le temps n’est plus   à mettre en opposition le peuple avec les élus de la Nation, mais bien à prendre la mesure de ce qui se joue dans le pays. La fébrilité de l’exécutif est palpable, la crédibilité du chef de l’Etat et de son gouvernement est en ruines, y compris au plan international. Et ce sont bien le président et  son gouvernement les seuls responsables de cette situation et des risques de pourrissement et de radicalisation. D’ailleurs la seule réponse du pouvoir c’est la répression pour agir sur la peur, avec des risques d’embrasement du mouvement …

 

Des mobilisations historiques dont nous pouvons être fiers

10 journées d’action avec, à chaque fois, des millions de manifestants, c’est tout simplement historique ! Dans les IEG les taux de grévistes restent très élevés, et l’engagement de l’encadrement est réel. Il prend différentes formes : faire grève bien sûr, agir sur l’organisation du travail, mais aussi, et en plus, une contribution financière au mouvement au travers des caisses de solidarité.

Car taux de grévistes et baisses de production sont très observés par les directions et pèsent incontestablement sur nos entreprises et l’économie en général…

Malgré les tentatives grossières du président de discréditer les organisations syndicales qui « n’auraient fait aucune proposition », la place et rôle des syndicats, qui s’appuient notamment sur la solidité de l’intersyndicale, sont incontestablement renforcés depuis ces derniers mois. Pour preuve le nombre d’ingénieurs cadres et techniciens qui viennent étoffer nos rangs en se syndiquant à l’Ufict-CGT. Il faut maintenant que tous les salariés rentrent en nombre dans le jeu et ne restent pas « spectateurs » … Et cela passe par la participation active aux rassemblements et actions de toute nature qui sont proposés par l’intersyndicale.

 

Les choses avancent quand la parole se libère sur le travail …

La bataille sur les retraites est un formidable déclencheur, comme c’est souvent le cas quand la parole se libère. D’autres questions émergent et alimentent aujourd’hui nos échanges : les équilibres de vie, l’intensification du travail, les salaires dont le niveau ne permet pas de compenser l’inflation, les conditions et le sens que nous mettons dans notre travail… Cette réalité, vécue par un grand nombre d’entre nous, rend plus insupportable encore la volonté de ce gouvernement d’imposer ce nouveau recul social.

Indéniablement les choses bougent et éclaircissent l’horizon de nos luttes… Cela doit nous permettre de capitaliser pour l’avenir et de gagner aussi sur d’autres terrains revendicatifs, au-delà du retrait de cette réforme !

 

Le jeudi 6 avril, soyons en grève et visibles dans la rue !

Pour ne pas se faire voler nos deux meilleures années de retraite :

JE ME MOBILISE !