200 € minimum de revalorisation des salaires pour tous, auxquels se rajoutent des primes et des Avancements Individuels au choix (AIC)…
Il faut remonter bien loin dans le passé pour retrouver une revalorisation ou une augmentation de cette ampleur. C’était pourtant bien mal parti… un cynique 0,3% pour 2023 comme en 2022. Mais votre mobilisation sans faille, aux côtés de la CGT et votre Ufict-CGT, ces derniers mois, a eu raison des « grippe-sous » qui nous dirigent.
Mais tout n’est pas parfait, loin s’en faut…
Il faudra sûrement y revenir prochainement, quand les estimations de l’inflation pour 2023 seront connues. Mais une tendance positive s’est dessinée à l’issue de cette phase de lutte intensive. Nos salaires vont augmenter pour le reste de notre carrière de façon significative.
C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir un principe vieux comme le monde : quand les salarié.e.s se mobilisent « tous ensemble » pour se faire entendre, quelle qu’en soit la forme, ils sont entendus.
L’Ufict-CGT ne cède pas face au « Talon d’Achille » que constitue un syndicalisme catégoriel
Certes, ici ou là, certains syndicats, sûrement pris de vertige face au dispositif obtenu lors des négociations de branche, censé aider ceux pour qui l’inflation rend les fins de mois plus difficiles encore, ont pu avoir le stylo qui tremble…
En tout cas l’Ufict ne renoncera jamais à défendre les intérêts des maîtrises et des cadres : la reconnaissance des diplômes, celle de leurs qualifications, de leurs responsabilités et de la place spécifique qu’ils occupent dans le travail….
Mais la situation que nous traversons ces derniers mois invite à une prise de conscience syndicale : comment ne pas mesurer que, si la vertigineuse envolée des prix à laquelle nous sommes confrontés touche tout le monde, nous ne sommes pas à égalité à la fin du mois ? Il faut donc bien mesurer que l’instauration de ce talon de 200 € n’est qu’une réponse exceptionnelle à une situation exceptionnelle !
Ce minimum d’augmentation ne vise pas à opposer les catégories entre elles mais répond à un besoin social imminent. D’ailleurs, les adhérents de l’Ufict l’ont bien compris puisque, consultés comme tous les adhérents CGT, ils ont souhaité très majoritairement que la CGT paraphe l’accord de branche.
Restons mobilisés pour la suite
Profitons de ce que l’engagement de tous a déjà permis de gagner, mais restons toutefois attentifs et mobilisés. N’oublions pas que l’accord prévoit une clause de revoyure en 2023 parce que l’inflation s’annonce encore très élevée l’année prochaine selon les prévisions. Il y a fort à parier que sans un nouveau rapport de force d’ampleur au moins identique, les employeurs nous proposeront une augmentation aussi cynique que cette année au début des négociations. Pour preuve, nos collègues de GRDF et d’Engie sont toujours mobilisés pour obtenir des mesures équivalentes à celles d’Enedis et EDF ! Quant au RTE les négociations débutent seulement aujourd’hui.
Une nouvelle fois, ces négociations salariales nous rappellent que, seul le rapport de force par la grève massive, paye.
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Le «talon» c’est quoi ?
C’est le niveau d’augmentation minimal de salaire qu’obtiendront les agents. Cette somme est égale à 1040 euros bruts sur l’année, soit 80 euros brut par mois (sur 13 mois).
Exemple : pour un agent qui gagne 2041,90,46 € brut (NR75, ech 7), l’augmentation de 2,3% prévue par l’accord de branche aurait représenté 46,94 € brut par mois. Grâce au talon elle représentera 80€.
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