Responsable, la CGT, confortée par l’avis de ses syndiqué.e.s, a signé l’accord relatif aux mesures salariales de Branche pour garantir les avancées obtenues par la mobilisation. Il s’agit d’une première étape, même si les mesures proposées sont très largement insuffisantes au regard de l’inflation.
L’accord prévoit 2,3% d’augmentation du Salaire National de Base au 1er janvier 2023, la rétroactivité au 1er juillet 2022 de l’augmentation (+1%) du 1er octobre, et une mesure plancher garantissant à tous les salarié.e.s un minimum d’augmentation au 1er janvier 2023, de 1040€ bruts par an (soit 80 euros par mois sur treize mois).
Au regard de l’inflation galopante et face aux enjeux financiers pour les salarié.e.s, la CGT a décidé d’apposer sa signature afin d’assurer une hausse du SNB pour tous, même si elle est bien consciente que le compte n’y est pas ! Chaque organisation a pris ses responsabilités ; la CGT assume les siennes : celles de ne pas prendre le risque de perdre les mesures si durement obtenues.
C’est à présent dans chaque entreprise de la branche, qu’il va falloir gagner des mesures
Et il y a fort à parier que les propositions salariales soient aussi très largement insuffisantes. Sans un réel rapport de force, seuls quelques salarié.e.s bénéficieront d’avancements au choix au détriment des autres. Non seulement elles ne couvriront pas la perte du pouvoir d’achat mais créeront des inégalités entre les salarié.e.s selon leur entreprise ou leur service.
Se mobiliser pourquoi ?
Pour obtenir dans les entreprises :
▶ 1 NR pour tous les salarié.e.s, afin de compenser en partie l’augmentation du coût de la vie,
▶ une augmentation de l’enveloppe des avancements individuels au choix, pour permettre aux encadrants de reconnaitre à leur juste valeur la qualification et l’implication des salarié.e.s.
Pour l’UFICT, la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens, il n’est pas question que les mesures ne permettent pas à tous de maintenir leur ni- veau de vie !
A l’heure où le gouvernement entend réformer nos systèmes de retraite, obtenir des hausses de salaire permettra de dégager des ressources sup- plémentaires pour le financer.
Se mobiliser comment ?
Soutenir les grévistes ne suffira pas pour que les entreprises acceptent enfin de redistribuer aux salarié.e.s les fruits de leur travail. Elles mettront tout en œuvre pour protéger les dividendes des actionnaires. Rappelons que depuis des années la part des frais de personnel dans la valeur ajoutée (c’est-à-dire la richesse créée) ne cesse de chuter. L’enrichissement des actionnaires se fait au détriment des salarié.e.s dont les qualifications et l’investissement ne sont pas reconnus.
Si grâce à la mobilisation la CGT a d’ores et déjà permis d’obtenir une augmentation de 3,6% sur 1 an, il va falloir élever le rapport de force, c’est-à-dire se mobiliser massivement en participant aux appels à la grève et aux manifestations. Le mouvement est maintenant initié.