ÉDITO
170 000 personnes ont manifesté leur mécontentement ce 1 er octobre à l’appel de l’intersyndicale, partout en France.
Car les jeux olympiques n’ont fait que mettre entre parenthèse l’aigreur provoquée par les réformes Macron et des décisions politiques, aussi improbables que dangereuses.
Cette rentrée est bien sous le signe de la mobilisation, pour abroger toutes ces réformes, dont celle des retraites, blessure béante dans notre statut et pour tous les salariés du pays. Car quelle crédibilité apporter aux propos de ce nouveau premier Ministre, qui parle de taxer les plus riches, les grands groupes… mais qui coupe drastiquement dans tous les budgets sociaux ? D’autres coupes sont-elles à venir pour « Ambitions 2035 » à EDF, sur l’indépendance énergétique, la production d’électricité et une réindustrialisation décarbonées, le service public… ? Le doute est permis, car nous restons toujours dans le rapport antagoniste entre capital et travail. D’autant qu’avec l’intelligence artificielle, en se concentrant sur le « temps métal », le CODIR d’EDF souhaiterait qu’en 4 semaines soit bouclé le travail qui, aujourd’hui, en nécessite 6 ! « Ambitions 2035 » vise la construction de 3 paires d’EPR 2 en France et la réalisation de petits réacteurs modulaires (SMR) destinés à l’exportation. Or, aux dernières nouvelles, l’innovation technologique prévue pour ces SMR, avec les salariés de la filiale Nuward d’EDF, ne verra pas le jour. Quant au projet EPR2, il n’avance pas aussi vite qu’attendu, bien que les salariés de la filiale Edvance d’EDF soient, eux aussi, sous forte pression… Conséquences : démissions de salariés non-statutaires, retours de salariés mis à disposition dans leur entreprise d’origine. C’est toute la filialisation excessive des activités qui devrait être remise en question car, dans la société comme dans nos entreprises, il ne peut y avoir de perspectives pour l’avenir, sans un projet social ambitieux.
Philippe Godineau
Animateur régional Ufict-CGT
Rhône Alpes