Pour la CGT, c’est inacceptable !
Début 2024, les usagers ont subi une augmentation avec le retour de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité (TICFE – anciennement Contribution au Service Public de l’Énergie). Cela s’est traduit par l’augmentation du prix de l’électricité de
+ 9,8 % sur les tarifs heures pleines et creuses, et de + 8,6 % sur les tarifs de base, pour atteindre 0.25 €/kWh au 1er février 2024… et tout ceci pour ne pas passer la barre symbolique des + 10 %.
0,25 €/kWh au 1er février 2024 contre 0,1948 €/kWh pour la FNME-CGT
La proposition actuelle du gouvernement est d’augmenter encore la TICFE de 0,028 €/kWh, soit doubler cette taxe ! Cela percuterait tous les usagers (particuliers, entre- prises, collectivités…) déjà exaspérés car victimes de la crise énergétique : le gouvernement veut leur faire les poches. Pour un foyer de 80 m² consommant 10 800 kWh/an cette TICFE passerait de 243 €/an à 540 €/an. Appliqué au 1/4 de la production d’électricité (100 TWh), cela représenterait
2.8 Mds €/an ! L’Etat qui ne paie plus ses propres factures (cf les défauts de paiement pour les gendarmeries du territoire), et pas non plus ses propres taxes, continue de taxer toujours plus : l’impôt le plus injuste !
Un tarif par empilement
Les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) sont établis à ce jour par addition : prix d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) + coût du complément d’approvisionnement au prix de marché + garantie de capacité (pour la sécurité) + coûts d’acheminement de l’électricité + coûts de commercialisation + rémunération de l’activité de fourniture.
Afin de limiter la gronde des usagers au TRVE, le précédent gouvernement (Bruno Le Maire) et la CRE avaient annoncé des baisses des tarifs, encore hypothétiques à ce jour, alors que les prix ont fortement augmenté depuis 3 ans. N’oublions pas que, si baisse des factures il y a, elle pourrait être réduite à néant avec la négociation en cours sur la tarification des ré- seaux qui représentent déjà 22 % de la facture, et nécessitent de lourds investissements pour déployer la transition énergétique.
Pour les autres clients aux contrats de marché à prix fixe, et ceux qui n’ont pas la possibilité de revenir au TRVE comme les TPE, les PME, ou les industriels et collectivités, ce sera une augmentation annoncée à + 14 % dans la presse.
Des prix hauts… durablement !
L’augmentation de cette TICFE serait masquée par le fait que le kWh baisse du fait des mécanismes qui l’indexent sur le marché, car actuellement le marché est en baisse. Mais cela reviendrait à prolonger des prix hauts qui ne correspondent pas aux coûts réels du système électrique.
Une facture qui a grimpé de plus de 39 % depuis 2021 !
Toutes augmentations cumulées, la facture a grimpé de + 39 % par rapport aux tarifs 2021 et ces tarifs élevés creusent les inégalités, handicapent les plus modestes, et tous les autres aussi dans l’électrification des usages carbonés.
0,1948 €/kWh TTC : le juste prix de l’électricité pour tous, calculé par la FNME-CGT
Ce prix, crédible et finançable, est détaillé dans le Programme Progressiste de l’Energie (PPE). Il inclut l’abonnement et prend en compte les investissements d’avenir. Basé sur un modèle reflétant tous les coûts pointés par la Commission de Régulation de l’Énergie (production, transport, distribution, commercialisation), il inclut un abaissement de la TVA à 5,5 % et une TICFE à 0,0075 €/kWh pour garantir la péréquation tarifaire. Mais les tenants de l’austérité, voudraient nous faire payer pour combler un déficit public qu’ils ont eux-mêmes creusé. Pour les économies, ils n’ont qu’à s’en prendre aux 175 Mds d’aides publiques aux entreprises, aux 100 Mds d’exonérations de cotisations, sans ciblage, sans condition ni contrepartie, aux 90 Mds annuels d’évasion fis- cale… c’est un tiers du budget de l’État. En tout cas pour la CGT, c’est : « touche pas à mon électricité ! »