Options spécial stratégies des entreprises

La financiarisation des entreprises et son corollaire, le coût du capital, impactent états, régions, entreprises, salarié.es. Elle pousse la concurrence à l’extrême pour aboutir à une pression financière sur le travailleur individuellement. En écrasant les salaires et en comprimant l’emploi, les grands groupes versent des dividendes exorbitants comparés à leurs résultats : l’investissement productif est fortement contraint par les marchés financiers. Le théorème de la pensée libérale qui voudrait que les profits d’aujourd’hui financent l’investissement de demain, qui seront les emplois d’après-demain, ne repose sur aucune réalité établie.

Bien au contraire, partout, la même logique de réduction des coûts et de pertes d’emplois est appliquée. Dans cet environnement politique économique et social hostile, les conséquences pour notre secteur sont graves : recomposition du secteur de l’énergie, filialisations, fusions/acquisitions, arrêt d’installations industrielles, arrivée de nouveaux acteurs… l’habillage étant la lutte contre le CO2 avec des subventions exorbitantes des énergies renouvelables qui remettent en cause les investissements passés.

Alors que tout le monde reconnait que les marchés de l’énergie ne fonctionnent pas, les politiques libérales s’accentuent de façon irrationnelle, au travers notamment des décisions de l’autorité de la concurrence ou de la Commission de Régulation de l’Energie. Il y a nécessité de construire une autre voie que celle de la résignation. C’est possible.

La CGT veut porter un modèle d’entreprise qui promeut des critères de gestion de service public fondés sur la coopération interentreprises, au lieu de la concurrence. Il est nécessaire d’imposer une nouvelle règle du jeu pour pouvoir construire le système énergétique de demain et assurer une transition dans la durée qui réponde aux besoins. Cela implique l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale :
En octroyant aux salarié.es, aux usager.es et aux élu.es, des droits nouveaux leur permettant réellement de peser sur les choix économiques et sociaux.
En favorisant l’enclenchement d’un processus de coopérations industrielles et d’harmonisation sociale, au niveau européen, qui se substituerait à la concurrence économique et au dumping social
En ouvrant un processus visant à harmoniser par le haut les garanties sociales de l’ensemble des salarié.es de ce secteur.

Et d’une façon plus globale, la CGT propose un nouveau statut du travail salarié, c’est-à-dire un socle de droits individuels garantis collectivement, opposable à tout employeur et transférable d’une entreprise à l’autre, d’une branche à l’autre. Ces droits garantiraient la continuité et la progressivité des droits au salaire, à la formation, à la protection sociale… En clair, une sécurité sociale professionnelle.

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