Le recours au 49-3 et le rejet de la motion de censure ont accentué la détermination et exacerbé la colère. L’intervention d’Emmanuel Macron, loin d’apaiser les esprits, a au contraire, jeté de l’huile sur le feu.
La réaction ne s’est pas fait attendre puisque la mobilisation de jeudi 23 a battu tous les records ! Elle a réuni 3,5 millions de manifestants et des centaines de milliers de grévistes partout en France et dans tous les secteurs, mais il nous faut encore faire mieux le 28 mars prochain… et c’est possible !
Une réforme toxique qui fracture la Nation
Le temps n’est plus à se convaincre des effets néfastes de cette réforme. Une très large majorité de la population a compris qu’elle est injuste et injustifiée. Le chef de l’Etat et son gouvernement ont déjà perdu la bataille de l’opinion et sont fébriles contrairement aux apparences. Droit dans ses bottes, Emmanuel Macron joue le pourrissement et espère l’essoufflement et la radicalisation du mouvement social pour le discréditer. Il accentue la répression en multipliant les réquisitions, les charges violentes sur les piquets de grève et les gardes à vue sans motifs, des pratiques d’ailleurs dénoncées par le syndicat de la magistrature.
Un président au service des plus riches
Selon la Cour des comptes, le premier mandat macronien s’est traduit par 60 milliards de baisses de prélèvements obligatoires, en faveur surtout des plus riches et des entreprises. Et contrairement à ce que laisse entendre le Président, aucune étude économique ne démontre un effet de ruissellement et aucune ne fait non plus le lien entre le niveau des cotisations sociales et la compétitivité d’un pays ou la capacité d’innovation de ses entreprises.
Oubliant qu’il a bénéficié d’un vote « Anti-le Pen » lors de sa réélection, il s’auto-légitime et s’érige en fossoyeur de la protection sociale. Les attaques contre notre régime de retraite et l’assurance chômage sont de nouveaux trophées offerts au MEDEF. Détruire notre modèle social : une véritable obsession !
Le statut des IEG condamné à terme
L’attaque en règle sur notre système de retraite nous vise, agents des IEG à plusieurs titres. Nous avons très gros à perdre : puisqu’avec elle, et au-delà de l’outrage qu’elle fait aux salariés de ce pays, nous perdons notre régime spécial, et avec lui, dans de très brefs délais, une réaction en chaine s’enclencherait. Elle entrainerait la perte de notre statut, de nos Activités Sociales, de notre tarif agent. Ils veulent ouvrir une brèche et s’y engouffrer… Il ne faut pas céder !
Je lutte, tu luttes, nous gagnons !
Que l’on soit Cadre, Ingénieur, Chercheur, ou Technicien… des métiers opérationnels ou des fonctions support. Que l’on soit manager ou pas, expert-qualité, conseiller clientèle, technicien d’intervention, d’une filiale ou pas : NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS CONCERNES !
Nous sommes 9 sur 10 à être opposés à cette réforme, nous devons être 9 sur 10 en grève et dans la rue.
Le 28 mars prochain, nous pouvons encore monter d’un cran… Ne nous laissons pas impressionner par les tentatives d’intimidation des employeurs, nous sommes des milliers, ils sont une poignée ! Ce n’est plus le moment d’être spectateurs, descendons sur le terrain pour gagner le match !
Pour que cette réforme soit enterrée, chacun peut et doit participer à sa mesure : faire grève, participer aux manifestations, aider et soutenir les collègues en grève depuis plusieurs semaines sur les piquets, ou participer aux caisses de grève…