La crise sanitaire qui continue de frapper notre pays est un révélateur. Jamais une pandémie n’aura causé autant de dégâts humains, sociaux et économiques.
Si cette nouvelle crise était impossible à prévoir, elle a par contre encore amplifié les failles d’un système capitaliste et de ses inégalités.
Alors que nous sommes encore dans l’incertitude d’une éventuelle seconde vague de la pandémie, la catastrophe sociale s’annonce terrible. L’Unédic, dans ses prévisions financières du mois de juin, prévoit que la France va détruire 900 000 emplois. D’ici fin 2020 ce sera un million de chômeurs supplémentaires, alors qu’à ce jour c’est hélas moins d’un sur deux qui est indemnisé.
Le chantage opéré par le patronat et le gouvernement sur le droit du travail, l’augmentation du temps de travail, des baisses de salaires… contre un hypothétique maintien de l’emploi confirme que, si nous ne faisons rien, le monde d’après ressemblera fort au monde d’avant.
Il y a urgence à opérer des ruptures
Il faut mettre fin aux logiques d’austérité et de rentabilité financière à court terme, préparer dès maintenant un nouveau modèle économique, social et écologique. Mais pour obtenir ces transformations profondes, tous les acteurs de la société doivent s’engager, à commencer par les salariés. Les maîtrises et cadres, du fait de leurs responsabilités professionnelles et de leur place dans le processus de production peuvent jouer un rôle déterminant. Ils doivent retrouver la maîtrise et le sens de leur travail, s’emparer des orientations stratégiques des entreprises, qui sont depuis trop d’années aux mains des seuls actionnaires.
Dans le secteur de l’énergie, vital vis-à-vis du réchauffement climatique, il faut ré industrialiser et relocaliser toutes les activités afin de répondre aux besoins essentiels des populations y compris les plus démunies.
Le 17 septembre, je participe à la journée de mobilisation interprofessionnelle :
- pour les emplois, les salaires, la sauvegarde de la Sécurité Sociale et des Services Publics,
- pour enterrer définitivement la contre-réforme des retraites,
- pour un « jour d’après » qui conjugue progrès social et environnemental.