La CGT reste vigilante sur l’évolution de ce conquis social pour les agents des IEG
L’Avantage en Nature Energie (ANE), communément appelé “tarif agent”, reste un sujet de préoccupation majeur pour tous les salariés des Industries Électriques et Gazières (IEG). Options fait le point sur les évolutions récentes et leurs conséquences pour les agents, qu’ils soient actifs ou retraités.
Un barème en constante évolution
L’ANE, considéré comme partie intégrante de notre rémunération par les pouvoirs publics, est soumis à l’ensemble des cotisations de sécurité sociale, CSG et CRDS. La valorisation de cet avantage, appelé « barème forfaitaire », est réévaluée chaque année par l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS), en fonction de l’évolution des Tarifs Réglementés de Vente (TRV) et de la consommation de chaque agent des IEG.
Si depuis 2024 ce barème forfaitaire a légèrement baissé par rapport à 2023, cela ne compense pas entièrement la forte hausse de 30 % subie en 2023 par rapport à 2022. D’autant que cette diminution 2024 ne provient que de la baisse des taxes CSG et CRDS, et non d’une diminution du barème !
Le « tarif agent » est imposable et soumis à l’ensemble des cotisations (SS, CSG, CRDS)
À titre d’exemple, pour un foyer de 4 personnes bénéficiant du tarif agent pour le chauffage, le montant forfaitaire du barème passe de 2 256 € en 2023 à 1 898 € en 2025, soit une diminution de 15.8 %.
Un réel impact sur le pouvoir d’achat des agents des IEG
Ces variations impactent directement le revenu imposable et les taxes des agents. En effet, le taux de CSG est fixe (9.2 %) pour tous les salariés, mais il varie pour les agents en retraite selon leur revenu fiscal de référence (0 %, 3.8 %, 6.6 % ou 8.3 %). De plus, les retraités versent un prélèvement supplémentaire de 0.3 % de Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (CASA). En revanche, la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) est la même (0.5 %) pour les actifs et les retraités.
Des inquiétudes pour l’avenir face aux hausses du coût des énergies
Car dans le futur, et comme en 2023, le barème forfaitaire pourrait encore augmenter significativement, pénalisant d’autant les agents des IEG. C’est pourquoi la CGT reste vigilante vis-à-vis de toute évolution future de cet avantage en nature. Par exemple, quelle valorisation demain pour des agents équipés de pompes à chaleur et non de convecteurs électriques ? Un avantage en chauffage
« réduit » et fiscalement bénéfique pour leur pouvoir d’achat ? Mais les agents des IEG ne sont pas à l’abri que le prétexte de la transition énergétique soit utilisé à leurs dépens par les pouvoirs publics pour dégrader les bases de calculs actuelles…
Les agents des IEG sont très attachés à leur tarif particulier
Avec le statut des IEG, issu de la nationalisation de 1946, le tarif agent constitue une composante essentielle des conquis sociaux. La CGT reste donc vigilante face aux potentielles attaques régulières de ce tarif agent, notamment au travers de la fiscalité, tout en continuant d’exiger la sortie de l’énergie du marché spéculatif pour tous les usagers, afin de revenir à un véritable Service Public de l’énergie qui maîtrise les prix de vente. Et si la baisse du barème forfaitaire de l’Avantage en Nature Energie pour 2024 apporte une légère baisse du revenu imposable, le tarif agent n’en reste pas moins essentiel pour le pouvoir d’achat des agents actifs et retraités des IEG.
Avec le statut, le tarif agent constitue une composante essentielle des conquis sociaux dans les IEG
quid d’un tarif agent basé sur la consommation réel et non sur un forfait ?
cela permettrait de sensibiliser les agents à leur consommation et permettrait de changer le regard du grand public à notre égard.