Actu Cadres – Avril 2022

Avril 2022
► Retraites : d’autres solutions existent !

 

Les projets de réforme des retraites sont de retour. Il ne s’agit plus d’une  réforme systémique mais d’une  réforme paramétrique avec un nouveau report de l’âge de départ qui serait inéluctable … Le véritable enjeu est celui de l’effondrement du  niveau des retraites pour favoriser les système par capitalisation  D’autres solutions existent : il est temps de rétablir certaines vérités !

https://ufictfnme.fr/pas-de-report-de-lage-de-depart-en-retraite/

https://journaloptions.fr/2022/04/07/retraites-dautres-choix-sont-possibles-avec-une-autre-repartition-des-richesses/

► EDF mis à mal par son actionnaire principal

Ne nous y trompons pas : une annonce de 2 milliard d’€ de recapitalisation, ce n’est finalement pas grand-chose par comparaison aux conséquences des dernières décisions gouvernementales sur l’ARENH.

Car n’oublions pas que c’est ce même Etat qui a empoché 84 % des 32 Mds € de dividendes d’EDF versés depuis 2002. C’est encore lui qui voulait démanteler EDF avec Hercule qui pourrait ressortir après les élections, avec des répercussions désastreuses par exemple pour les activités de réseau et renouvelables. Et c’est toujours lui qui soutient les fournisseurs alternatifs au détriment d’EDF en augmentant ce plafond.

https://ufictfnme.fr/edf-mise-en-difficulte-par-son-actionnaire-principal/

Rappelons que les syndicats de l’énergie et les administrateurs salariés d’EDF ont saisi le 1er avril le Conseil d’État contre la spoliation d’EDF et le relèvement du plafond de l’AReNH.

Lire le communiqué de l’intersyndicale

► 32h, c’est possible et urgent !

 

Autour de l’élection présidentielle,  la réduction du temps de travail a eu  la faveur des médias : l’entreprise de matériel informatique LDLC fait le tour des journalistes pour annoncer la mise en place des 32 heures, et Total Energies enchaîne les interviews pour vanter la semaine de quatre jours.

Les expériences à l’étranger (Espagne et même Angleterre) se multiplient

Mediapart relate l’exemple de Neuhauser, une entreprise de Moselle du leader européen de la viennoiserie industrielle En 2021, Neuhauser employait 1 081 personnes en France, réparties sur 12 sites. Et dans deux de ces usines, l’une à Reims (Marne) et l’autre à la frontière allemande, à Folschviller (Moselle), on applique la semaine de 32 heures, payées 35. C’est en 2017 que la CGT a négocié cette organisation du temps de travail pour les équipes de Folschviller, 234 personnes aujourd’hui.  Même si la direction a tenté de revenir en arrière pendant la crise sanitaire, cette organisation est aujourd’hui une réalité.

32h, c’est possible …tout en étant impliqué et concerné ! De nombreux exemples, en France et à l’étranger, le prouvent … Mais pour y arriver pour cela il faut aussi déconstruire certaines idées reçues.

 

Décryptage…

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► Le bonheur au travail… au prix de notre intimité

Aujourd’hui les directions des entreprises déploient un arsenal de plans d’actions incitant les salariés à adopter un comportement pour un « mieux vivre ensemble ». Tout y passe : le sport, notre façon de nous nourrir, de gérer notre stress, des conseils pour mieux dormir… Des pratiques apparemment « bien intentionnées » et auxquelles, a priori, on ne devrait que souscrire, mais derrière l’apparition des « managers du bonheur » (Chiefs Happiness Officer CHO) se cache surtout la recherche d’un sentiment d’appartenance à l’entreprise et de productivité, au risque d ‘incursions de plus en plus fréquentes dans la vie privée.

 

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► Retour au télétravail… Concours d’obstacles pour le dialogue social

 

L’urgence sanitaire et, avec elle, l’essor massif du télétravail ont entraîné une transformation des relations de travail et du dialogue social. C’est ce que montre une étude réalisée par deux chercheurs du CNAM.

En apparence, la pandémie n’a pas entamé la vitalité du dialogue social. Mais en apparence seulement. Car si, sur la seule année 2020, plus de 76 000 accords ont été conclus en entreprise dont 10 000 consacrés aux seules conditions d’exercice du télétravail ou du chômage partiel, ces données ne disent rien des difficultés qu’ont rencontrées aux tout premiers mois de la pandémie les élus et mandatés pour défendre les intérêts des personnels.

Et le secteur de l’énergie – on l’a vu avec les dernières négociations – ne déroge pas à la règle… Pour en savoir plus sur cette étude c’est ici…

 

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►  L’urgence de revaloriser la grille de salaires

L’embauche de personnel extérieur avec expérience met en évidence la nécessité de revoir toutes les grilles de rémunération des salariés du secteur …

Tout le monde s’accorde sur la nécessité de revaloriser les grilles de salaire. Et pour cause, aujourd’hui à EDF, ENGIE, ENEDIS, …le plus bas salaire de la grille est en dessous du SMIC.  Par ailleurs, il y a un décalage entre les salaires pour des emplois équivalents dans des entreprises concurrentes.

Quand une personne arrive avec de l’expérience professionnelle, il n’est pas rare qu’elle exige de pouvoir conserver l’équivalent de son salaire précédent, ce qui conduit à des différences de salaire importantes avec les salariés présents depuis plusieurs années.

 

Ce phénomène est d’autant plus prégnant que les entreprises de l’énergie sont confrontées à des difficultés de recrutement. Cette distorsion génère des conflits, puisque les personnes qualifiées, mais moins bien payées que le nouvel arrivant, peuvent en sus se voir confier la délicate mission de former leur collègue.

Pour les salariés « historiques », c’est un peu la double peine :

  • embauche à la grille salariale (qui pouvait déjà être inférieure aux pratiques du marché, mais qui était compensée par un statut plus protecteur, un temps de travail encadré (réelle application des 35 heures avec RTT …)  Et des « à côté » non négligeables (activités sociales …),
  • faible augmentation du SNB (salaire national de base)
  • évolution de carrière pouvant être plate si le « pédigrée n’est pas suffisant » (grandes écoles d’ingénieur ou de commerce parisienne versus écoles de province ou université, voire Elan pro)

Cette mesure de revalorisation des grilles de salaire demandée par la CGT doit prendre en compte la réalité du marché du travail, de sa porosité même partielle entre public et privé, et entre professions afin que nos entreprises restent attractives et ne génèrent pas de situation d’inégalité entre les salariés. Rappelons que tout au long de cette négociation de branche, la CGT a fait de nombreuses propositions.

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