Le jeudi 29 septembre, sortons de l’impasse !

Le 13 septembre, les ingénieurs, cadres et techniciens étaient nombreux à se mobiliser pour réclamer une hausse pérenne des salaires. Mais les employeurs, bien que fébriles, restent pour l’instant campés sur leurs positions et ne proposent qu’une augmentation dérisoire du SNB pour 2023 alors que l’inflation ne cesse de croitre.

 

Des choix aux conséquences douloureuses pour une majorité de citoyens

L’envolée des prix est le symptôme d’une crise structurelle profonde liée à une insuffisance de l’offre. La raison principale tient aux mauvais choix économiques et politiques faits par nos gouvernants ces dernières décennies. Le modèle économique fondé sur le « marché roi » et sur la création de valeur, orienté uniquement vers les actionnaires, réduit les coûts au détriment des salarié.e.s pour augmenter les profits. Ce modèle a fini par totalement désorganiser et mettre à mal l’appareil de production.

La crise énergétique, au coeur de l’actualité, en est la parfaite illustration : libéralisation du marché de l’énergie, démantèlement des entreprises, fermeture de moyens de production pilotables, baisse des effectifs, transfert des activités vers des prestataires, réduction des investissements, diminution drastique des budgets de recherche, perte de compétences, pressions incessantes sur les salarié.e.s… Le résultat que nous vivons aujourd’hui est une hausse exponentielle des prix de l’énergie, aggravée par la spéculation.

La situation actuelle, sur laquelle la CGT n’a cessé d’alerter depuis tant d’années, sonne comme la chronique annoncée de la fin de ce modèle. Cette stratégie, menée sous injonctions des financiers, nous a conduit dans l’impasse. Elle a privilégié les bénéfices immédiats pour quelques uns au détriment de résultats à long terme au profit de tous… Elle est lourde de conséquences : des risques de pénuries menacent et la flambée des prix pèse déjà lourdement sur les ménages. Au point que dans l’affolement général, le gouvernement et l’Europe parlent aujourd’hui de « renforcer le contrôle » du marché et des fournisseurs alternatifs !

 

Les augmentations de salaire : c’est pour tous et surtout maintenant !

Alors que la fatigue s’installe et que la pression augmente, les employeurs refusent d’entendre la juste revendication des salarié.e.s d’une augmentation de salaire pérenne pour l’ensemble des personnels. Ils nous renvoient vers des augmentations individuelles et discrétionnaires. Ils jouent largement sur l’argument des avantages en nature dont bénéficient les salarié.e.s de l’Energie, sans tenir compte du fait qu’il s’agit d’un « avantage » imposable dont la réévaluation annuelle sera significative en 2022. Pour autant, l’inflation est bel et bien subie y compris pour les salarié.e.s des IEG, en témoignent les fins mois de plus en plus difficiles…

Quant au gouvernement, il refuse de prendre des mesures générales sur les salaires. Il pourrait pourtant influer sur les décisions des entreprises en conditionnant, par exemple, les 200 milliards d’aides publiques qu’elles ont reçus, en leur imposant des accords de hausse de salaire. Au lieu de cela, Macron déterre sa réforme des retraites pour tenter d’augmenter, encore, la durée de cotisation ou l’âge légal de départ à la retraite.

La crise que nous traversons est durable. Pour y faire face, une seule solution : la hausse immédiate des salaires !

Le 29 septembre, journée d’action interprofessionnelle, sera l’occasion de peser collectivement et de réclamer une véritable augmentation de salaire. La réussite de cette journée est essentielle. Elle sera un indicateur pour les entreprises et le gouvernement sur la combativité des salarié.e.s. Car aujourd’hui, et au regard de la situation, c’est bien par un rapport de force de l’ensemble des salarié.e.s, dans toutes les entreprises et administrations confondues, que nous obtiendrons des augmentations générales.

 

Il nous reste quelques jours pour se persuader et convaincre nos collègues de l’utilité de s’inscrire dans la grande journée de mobilisation du 29 septembre !