L’Institut d’Histoire Sociale Mines Energie

[Options 647 – mai 2019 – page 16]

Du passé ne faisons pas table rase

Dans la période agitée que nous vivons, il est intéressant de donner un coup de projecteur sur le passé afin de mieux comprendre le présent et éclairer l’avenir. En effet, comment savoir où aller si on ne sait pas d’où l’on vient ?

Savoir d’où l’on vient, c’est précisément le rôle de notre Institut d’Histoire Sociale Mines Energie (IHSME) qui s’efforce d’être au service du mouvement social, des luttes dans leurs diversités, aux côtés des salariés.

Pour sortir de la dictature de l’actualité, notre histoire sociale est une source d’inspiration, qui nous aide à comprendre la situation dans laquelle nous sommes, afin de définir des contours pour l’avenir.

L’histoire n’est pas qu’une science du passé, elle est aussi une discipline du présent avec l’expérience du temps : c’est aux plus anciens d’entre nous d’être des passeurs de mémoire ; aux plus jeunes de s’y ressourcer pour ouvrir des perspectives et construire du neuf.

Tout nous enseigne que sans le mouvement il n’y a pas d’avancée possible. C’est vrai de toutes les questions sociales : les activités sociales menacées d’asphyxie ; la politique énergétique, facteur de développement durable et de réponses aux besoins individuels et collectifs ; les nécessaires changements politiques et démocratiques…

Tirons des enseignements de 36, 68, 1981, de la «  gauche plurielle »… Le syndicalisme a joué son rôle, celui défini par la « charte » d’Amiens de 1906 qui demeure d’une pertinente actualité. Il n’y a aucune fatalité à la situation telle que nous la connaissons.

L’IHSME, bien sûr, n’a pas à juger mais à faire connaitre, à donner à comprendre, à démêler l’écheveau des faits.

Dans les prochains numéros d’Options, nous vous ferons découvrir (redécouvrir ?) l’histoire du syndicalisme au travers d’articles réguliers, une sorte de fil rouge pour comprendre la construction de notre CGT et Ufict toute jeune de ses 4×20 ans : nous reviendrons sur les fondements mêmes de notre organisation, sur les droits sociaux d’aujourd’hui…
Comprendre l’histoire, celle des femmes et des hommes, c’est découvrir des « pépites », petits trésors ignorés qui nous permettent de comprendre tant de choses ! C’est explorer, tel un archéologue, les différentes strates de l’histoire !

Enfilez donc votre tenue d’archéologue et plongez avec nous dans les origines du syndicalisme…

La charte est adoptée en octobre 1906 par le 9ème congrès de la CGT et connue à partir de 1912 sous le nom de Charte d’Amiens… Reconnaissant la lutte de classe, la charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence  : la défense des revendications immédiates et quotidiennes, et la lutte pour une transformation d’ensemble de la société « par l’expropriation capitaliste », en toute indépendance des partis politiques et de l’État, le syndicalisme se suffisant à lui-même.

Mais au fait, l’IHSME, qu’est ce que c’est ?

Créé le 18 décembre 2002, l’Institut d’Histoire Sociale Mines Énergie s’assigne quatre objectifs principaux : témoigner, sauvegarder, analyser, transmettre :
· Témoigner de ce qu’a été l’histoire sociale dans les industries électrique et gazière, les mines et industries extractives, l’énergie atomique.
· Sauvegarder toutes les archives et collecter la mémoire des militants et salariés.
· Analyser les différentes périodes de l’histoire sociale dans des rencontres, débats, colloques, journées d’étude… Cette analyse est réalisée avec des chercheurs, historiens, universitaires.
· Transmettre la mémoire sous des formes multiples en particulier par l’édition de « Cahiers de l’IHSME » 3 à 4 fois par an, de brochures…

Les publications de l’Institut sont sur facebook @IHSME.