A nous, toutes et tous, de faire de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars, une grande journée de mobilisation, comme chaque année, mais surtout en 2023 ! Car il nous faut gagner le retrait de la réforme des retraites. Et l’un des leviers essentiels est de gagner l’égalité entre les femmes et les hommes. L’égalité salariale, ce sont 5,5 milliards d’euros de plus qui rentrent dans les caisses, selon les chiffres de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. Soit plus du tiers des soi-disant déficits annuels d’ici 2030, évoqués de façon partiale par le gouvernement.
Une réforme des retraites qui accroit les inégalités
Aujourd’hui, les femmes ont des pensions de droit direct inférieures de 40 % à celles des hommes. Or, l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation va augmenter la durée d’activité des femmes encore plus fortement que celles des hommes. C’est ce qu’affirme non seulement la CGT, mais aussi… le gouvernement, ainsi que le prouve l’étude d’impact qui démontre que les femmes seraient particulièrement défavorisées par cette réforme des retraites.
Les inégalités entre les femmes et les hommes restent tenaces
Selon l’INSEE qui prend en compte tous les secteurs d‘activité, les postes et les temps de travail, les femmes gagnent 28% de moins que les hommes.
Dans les entreprises des Industries Électriques et Gazières, même si les écarts sont réduits grâce au Salaire National de Base (notre précieux SNB), ils demeurent importants sur la rémunération globale en raison des rémunérations complémentaires. En effet, 4 femmes sur 5 ne perçoivent pas de primes, notamment parce qu’elles occupent, comme par hasard, des postes qui en sont exclus. Ce qui pose encore une fois le problème de l’accession des femmes aux postes à hautes responsabilités.
Au BRGM, la situation s’améliore très lentement. Selon l’index mis en place par le syndicat CGT, si la tendance se maintient, on peut espérer arriver à l’égalité en 2044 ! Il suffit d’être patientes !
Plafond de mère pour les femmes qualifiées
Avec 44h30 de temps de travail moyen pour les cadres, les femmes cadres doivent choisir entre consacrer du temps à leurs enfants ou prendre de nouvelles responsabilités professionnelles du fait de la persistance des schémas sociétaux traditionnels.
Ainsi, les femmes sont trop souvent contraintes à recourir au temps partiel, et donc à renoncer à une partie de leur salaire, pour trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Cette forme de temps partiel « subi » impacte fortement l’évolution professionnelle des femmes. Au sein des Industries Électriques et Gazières, 15% des femmes sont concernées (contre 3% des hommes). Selon une étude réalisée par les employeurs en 2020, les conséquences sur le rythme de prise de Niveau de Rémunération, mais aussi sur le passage au Groupe Fonctionnel supérieur (classification des emplois), sont concrètes : par exemple, une femme en maitrise et à temps partiel devra attendre 6 ans pour obtenir un GF, contre 4 ans si elle est à temps plein.
Pour inverser cette tendance inacceptable, l’Ufict-CGT revendique :
- La revalorisation immédiate des métiers féminisés.
- La mise en place d’indicateurs réellement fiables de suivi pour rendre visibles ces discriminations tout au long de la carrière. L’index de l’égalité femmes – hommes, mis en place par le patronat, est très insuffisant sur ce point !
- Des augmentations générales de salaires ainsi que des critères d’évaluation et de rémunération individuelle transparents et objectifs.
- La fin du présentéisme, afin ne plus être contraint∙e∙s de choisir entre carrière et vie privée.
- Une adaptation des formations afin de permettre à l’ensemble des mères d’y participer.
- La réduction du temps de travail et la semaine de 4 jours pour toutes et tous.
- Un droit à la déconnexion réel et effectif.