Options n°634 février 2018

Si l’intervention des élu.e.s du personnel dans les entreprises est indispensable à la défense des salarié.e.s, les manœuvres du gouvernement pour affaiblir les syndicats se précisent. Ainsi, la suppression des CHSCT, annoncée par la loi travail, délestera les employeurs du poids que représente une expertise en matière de risques psycho sociaux. Quels seront demain les recours possibles et nécessaires des élu.e.s syndicaux pour détecter, analyser et obliger les entreprises à respecter par exemple la santé des salarié.e.s ?
Au fil de ce numéro, c’est le travail des militant.e.s de l’Ufict CGT qui est à l’honneur ; celles et ceux qui, malgré les tentatives d’intimidation, les désaccords, malgré le « jeu » des directions qui biaisent parfois avec la réalité, réussissent à porter à la connaissance du plus grand nombre le scandale de situations de travail totalement anormales. L’enquête des militants et l’expertise réalisée prouvent que harcèlement moral et sexuel se développent toujours dans un contexte de travail dégradé. L’attrait du pouvoir, l’appât du gain –lorsque les contrats se comptent en millions – agiraient-ils comme des facteurs étourdissants pour lesquels des salariés seraient prêts à fermer les yeux sur des situations visibles de tous ?
Avec l’inversion de la hiérarchie des normes, c’est aussi le rôle de la médecine du travail qui est bouleversé. Eloigner les médecins et les infirmier.e.s de la prévention, espacer les rendez-vous de suivi pour éviter le dialogue concernant les conditions de travail, ou encore rendre caduc un aménagement de poste en déclarant une impossibilité d’adaptation du salarié lui-même ; cette soi-disant réforme est un abandon pur et simple. L’engagement de toutes et tous pour une entreprise plus sociale est requis, sans délai.

Priscille Cortet
Secrétaire générale de l’Ufict – CGT

 

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