Renégociation des accords TAUTEM à ENEDIS

Travailler autrement : chiche… mais pas n’importe comment !

Travaillons autrement et transfor­mons ensemble nos modes de mana­gement » : c’est ainsi que, post Covid, la direction d’Enedis avait lancé les accords TAUTEM sur les nouveaux modes de travail : à distance, droit à la déconnexion, souplesse horaire, prise de travail sur chantier…

Mieux encadrer le Travail A Distance

En 2021 la CGT s’était fortement mobilisée pour gagner des droits et protéger les salariés qui souhaitaient plus d’auto­nomie et de liberté. Mais les directions s’étaient appuyées sur des groupes de travail de salariés « choisis », détournant et verrouillant cette négociation. En ce printemps 2025, elles sont revenues à la table des négociations…

La CGT n’est pas opposée aux nouveaux modes de travail

Mais tout travail à distance (TAD) ne doit pas se faire au détriment des salariés, de leur santé, de leurs collectifs de travail et de leurs droits. Si la pierre angulaire du TAD est le projet d’équipe, (appelé PCFE : projet collectif de fonc­tionnement d’équipe, il n’y a aucun contrôle social exercé. C’est une coquille vide, arbitraire, qui inclut des indicateurs RH, sans véritable discussion autour des organisations de travail (ce qui était pourtant annoncé par les directions…). C’est d’autant plus problématique que TAD, présence de l’équipe sur site, modalités de contact à distance… sont systématiquement verrouillés par les directions concernant leur contenu réel.

Des managers en première ligne, sans réelle formation

Nouvelles organisations, management hybride, forma­tion… sont autant de questions restées sans réponse lors de cette négociation. La CGT revendique une réévaluation de la prise en charge des équipements (150 € pour l’équipement

+ 2 €/jour de TAD), un bilan complet (comme le nombre de jours réellement accordés, car c’est le manager qui décide de 0 à 10 jours), l’accidentologie, les liens avec les heures supplémentaires… des propositions concrètes déjà portées en 2021 (comme la prise en charge des mails par un binôme en cas d’absence), mais refusées dès quelles étaient contrai­gnantes, au prétexte de la liberté des salariés de travailler

« quand ils le veulent »…

Déconnexion : un accord de communication qui s’en tient à la sensibilisation

Des négociations de 2021 sont ressortis des chartes, des se­maines dédiées, un 1/4 d’heure sécurité… sans aucun effet. D’ailleurs, le bilan très partiel présenté par la direction sur les mails hors « plages normales » (avant 7 h et après 19 h, et week-ends) est très insuffisant et la CGT exige des éléments précis sur les plages horaires de connexion… mais les di­ rections y rechignent, et leur approche est très inquiétante. Elles considèrent que le droit à la déconnexion serait une liberté pour accéder à une souplesse horaire, alors que la CGT, à l’origine de cette avancée, revendique un droit oppo­sable, incluant des restrictions sur le SI et des modalités de recours pour le salarié…

Déconnexion : obtenir enfin de véritables droits

La CGT prend toute sa place sur ces questions

Elles concernent directement nos conditions de travail, nos droits et le fragile équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pour cela la CGT revendique un cadre clair, non ré­gressif, sans exclusion des agents à horaires personnalisés, un contrôle social par un suivi mensuel du CSE, le renforce­ ment des équipes (notamment des managers submergés par une charge de travail accrue avec le management à distance)

… une conception émancipatrice et modernisée du travail !

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