[Options 648 -juin 2019 – page 5] La CGT reste première organisation et conserve ses 3 administrateurs salariés élus malgré une abstention importante et une érosion de 2,4% de ses résultats.

Si la CGT maintient ses 3 administrateurs sur les 6 possibles pour les représentants des salariés au conseil d’administration d’EDF, nous regrettons la faible participation à ce scrutin.
En effet, les élections se suivent… et hélas se ressemblent, avec une participation qui reste stable mais à un taux très bas 36.0% contre 35.8% en 2014, alors qu’elle était bien plus forte par le passé :
L’abstention, fléau de la démocratie qui impacte déjà fortement les élections politiques, se répand dans l’entreprise impactant aussi les élections professionnelles.
Cela traduit-il un état d’esprit de morosité, de défiance, de résignation comme semblent l’indiquer tous les baromètres d’entreprises ?
Certes, le conseil d’administration semble plus éloigné des salariés que des instances plus locales comme celles de représentativité du personnel. Notons toutefois que les cadres, qui représentaient 32% des 139 303 salariés appelés à voter, se sont davantage exprimés que les autres salariés (39,7% contre 34.3%), avec des écarts plus ou moins marqués selon les entités et filiales :
La CGT s’est clairement opposée aux projets d’évolution d’entreprise avec notamment le projet Hercule qui voudrait couper EDF en deux (d’un côté la production et de l’autre le reste de l’entreprise). Pourtant, elle perd 2.36% par rapport au précédent vote de 2014 et ne conserve son 3ème siège qu’à quelques voix près, mais avec une population de salariés différente (32% de cadres en 2019 contre 30% en 2014) et beaucoup de changements (Dalkia ne votait pas en 2014) :

Chez les cadres la CGT baisse de -1,4 % avec un score de 18,05 %, derrière la CFE-CGC 51.92% et la CFDT 20.76%.
Que doit-on en déduire ?
– La stratégie industrielle du groupe portée par JB Lévy remporte-t-elle l’adhésion des salariés ?
– Avons-nous suffisamment fait connaître les propositions alternatives portées par la CGT ?
En tout état de cause, les trois administrateurs CGT soutiendront une politique industrielle et commerciale durable, qui s’accompagne d’avancées sociales et environnementales, pour tracer un nouvel avenir pour une EDF intégrée, avec la mise en place d’un renouveau du Service Public de l’énergie.
Un bon point pour la CGT : il faut souligner que nos deux administratrices CGT élues seront les seules femmes du côté des représentants des salariés.
Notre ambition désormais : gagner les élections du CSE qui se tiendront du 8 au 14 novembre 2019 en répondant aux attentes des salariés. Pour cela, il nous faut aller à leur rencontre – les écouter – les entendre et construire avec eux des propositions revendicatives en lien avec leur quotidien et leur travail.