L’égalité professionnelle n’est pas une option !

L’égalité professionnelle n’est pas une option ! C’est un droit, et la journée internationale des droits des femmes du 8 mars est l’occasion de le rappeler.

Instaurée par l’Organisation des Nations Unies depuis 1975, année inter­nationale de la femme, le 8 mars puise ses origines dans les manifestations de femmes du début du XXeme siècle, en Europe et aux Etats-Unis, réclamant de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

Cette année, cette mobilisation s’organise autour du thème : « Investir en faveur des Femmes : accélérer le rythme ». Car de nombreux freins perdurent et le combat pour une égalité réelle femmes/ hommes est loin d’être gagné : plus d’un homme sur 5 entre 25 et 34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal ! (Source baromètre ViaVoice pour le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes).

Des inégalités induites par la persistance des stéréotypes

Si l’éga pro est reconnue comme un principe constitution­nel depuis 1946, la situation des femmes au travail reste toujours inéquitable aujourd’hui, malgré l’évolution des textes législatifs. L’écart salarial entre les femmes et les hommes, tous postes confondus, et quel que soit le temps de travail, est de 22,3 % (rapport INSEE 2022). À temps de travail égal et tous postes confondus, l’écart reste encore de 15,5 %.

De plus, les femmes ont tendance à exercer des métiers moins rémunérateurs. En cause, des « facteurs parentaux et scolaires » qui se poursuivent jusqu’aux études supérieures au vu du faible nombre d’étudiantes accédant aux écoles d’ingénieurs qui ouvrent vers des em­plois mieux rémunérés. En 2020, la filière technique des industries électriques et gazières ne comptait que 17,5 % de femmes contre 59,8 % dans la filière commerciale. À l’évidence donc, dans nos sociétés, le poids des stéréo­types continue de façonner le rôle des filles et des garçons, des femmes et des hommes, entravant des choix libres de métiers et de parcours professionnels.

22,3 % d’écart salarial entre les femmes et les hommes

Accélérer l’investissement en faveur des femmes

Enfin, pourrait-on dire ! 5 axes clés ont été identifiés cette année, pour se mobiliser afin que les femmes ne soient pas laissées pour compte :

  • Investir en faveur des femmes : une question de droits humains,
  • Mettre fin à la pauvreté,
  • Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre,
  • Passer à une économie verte et à une société de soins,
  • Soutenir les agents de changement féministes.

Ces principes, partagés par la CGT, ne doivent pas rester de l’ordre de l’incantation, car le rapport annuel du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) sur le sexisme en France dresse un constat alarmant. Rien d’étonnant, compte tenu des ambiguïtés d’un gouvernement qui conforte ces modes de pensée. Le temps est maintenant à l’action pour atteindre l’objectif fixé : la fin du sexisme et l’égalité entre les femmes et les hommes.

#UnJourSansNous

La CGT a décidé de faire du 8 mars une grande journée de mobilisation interprofessionnelle et appelle à une grève féministe sous l’hashtag #UnJourSansNous. Des actions de sensibilisation et de mobilisation auront aussi lieu dans les entreprises et les établissements scolaires.

Les revendications de la CGT :

  • Supprimer tous les écarts de rémunération,
  • Mise en place des 32 h, sans perte de salaire avec les embauches correspondantes,
  • Augmentation systématique au retour de congé ma­ternité,
  • Publier les écarts de rémunération « brute », sans effacement du temps partiel ni des primes,
  • Contingent spécifique d’avancements pour les rattra­pages de carrière,
  • Revaloriser les métiers à prédominance féminine,
  • Prise en charge à 100 % des cotisations vieillesse des salariés à temps partiel et en divers congés familiaux,
  • Égalité des rentes de retraite complémentaire (ac­tuellement les femmes touchent 12 % de moins pour le même capital cotisé),
  • Augmenter le taux de réversion des pensions à 75 %.

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